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Dvorák en pays roumain

Bucharest
Athénée roumain
09/17/2013 -   et 16 septembre 2013 (Luzern)
Antonín Dvorák : Concerto pour violoncelle et orchestre n° 2 en si mineur, opus 104, B. 191 – Symphonie n° 6 en ré majeur, opus 60, B. 112

Truls Mørk (violoncelle)
Luzerner Sinfonieorchester, James Gaffigan (direction)


(© Agerpres)


Après la Staatskapelle de Berlin et l’ Orchestre de Paris, de grandes formations orchestrales européennes se sont succédées au festival Enesco: l’Orchestre symphonique national de la RAI, l’Orchestre de l’Académie nationale de Sainte-Cécile, le National d’Ile de France, le Philharmonique de Londres, l’Orchestre de la Radio de Berlin, le Philharmonique de Munich (sans citer ceux à venir...) et, ce 17 septembre, l’excellent Orchestre symphonique de Lucerne. Cette formation, vieille de deux cents ans, proposait dans le merveilleux Athénée roumain, une des plus belles salles de concert d’Europe, un programme entièrement consacré à Dvorák, et était dirigé par son chef principal depuis 2010, James Gaffigan, par ailleurs premier chef invité de l’Orchestre de la Radio néerlandaise.


Déjà au festival de Radio France et Montpellier cet été, le jeune américain nous avait impressionné, à la tête de l’Orchestre national de France, dans la Neuvième symphonie de Dvorák. Ce soir encore, sa direction captive, s’avérant en parfaite adéquation avec la moindre inflexion et nuance du violoncelle de Truls Mørk, venu interpréter le Second Concerto du compositeur tchèque. On est d’emblée frappé par l’énergie que le violoncelliste norvégien insuffle au premier mouvement, qu’il aborde avec une ferveur et une générosité de son qui ne vont jamais faiblir. Il confère souplesse et vigueur au premier thème très enlevé, qui s’oppose à la tendresse infinie du second. Cette sensibilité à fleur d’archet et sa propension à chanter à cœur ouvert, on les retrouve dans l’émouvant deuxième mouvement, alors que l’allure rhapsodique du troisième fait jaillir des couleurs très chamarrées. Toujours très à l’écoute de son soliste, Gaffigan propose un Dvorák léger et vif, en s’appuyant sur un orchestre aux couleurs fruitées et soyeuses: tout ici apparaît évident, et le discours est d’une fluidité exceptionnelle, pour un Dvorák qui va droit au cœur et à l’esprit.


Dvorák toujours en seconde partie de concert, avec sa Sixième Symphonie. Si on ne peut pas le placer à la même hauteur que la Septième, composée quelques années plus tard (mais tout aussi brahmsienne), cet opus produit pourtant une image sonore sans doute plus authentique que la Septième, pour un compositeur encore et toujours marquée par les musiques (folkloriques) de son pays. Dvorák fonde ainsi son Scherzo sur un furiant (danse slave enlevée), troisième mouvement que Gaffigan et l’orchestre parent d’une fraîcheur d’expression et d’une spontanéité qui font particulièrement mouche sur le public. Dans le dernier mouvement, on admire l’emportement des cordes, la précision des bois, la noblesse des cors et l’éclat des trompettes, qui lui donnent toute sa mesure, en dégageant l’atmosphère heureuse et bucolique qui caractérise cette œuvre en fin de compte très attachante.


Le site de James Gaffigan
Le site de l’Orchestre symphonique de Lucerne



Emmanuel Andrieu

 

 

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