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Paris
Orangerie du Domaine de Sceaux
07/20/2013 -  
Ludwig van Beethoven : Trio n° 7 en si bémol majeur «L’Archiduc», opus 97
Franz Schubert : Trio n° 2 en mi bémol majeur, D. 929

Trio Owon : Emmanuel Strosser (piano), Olivier Charlier (violon), Sung-Won Yang (violoncelle)




Pour nous, qui ne sommes ni juillettistes ni aoûtiens ni septembristes, le festival de Sceaux est une bénédiction. Ce n’est pas que la vie à Paris soit ennuyeuse pendant l’été mais de beaux concerts les weekends ajoutent au charme de retrouver le Paris-villages que nous aimons tant.


Ce samedi nous étions conviés à un concert assuré par des musiciens de haute valeur qui ont choisi, dans le répertoire du trio, deux immenses chefs-d’œuvre, L’Archiduc de Beethoven et le Second de Schubert. Disons d’emblée que chaque fois qu’on se trouve devant un trio, se pose le problème de l’équilibre piano-cordes. Le piano du début du XIXe siècle, plutôt le pianoforte, n’avait pas la puissance des pianos d’aujourd’hui. Ce n’est pas étonnant qu’on trouve tant de quintettes avec piano à la fin du siècle – Brahms, Dvorák, Fauré, Franck et d’autres – pour pallier le déséquilibre.


La question qu’on se pose donc est comment cet équilibre va être assuré par le piano et par le pianiste. Médaille de bronze pour Emmanuel Strosser. Il a su être à la hauteur de la tâche pour Schubert, moins pour Beethoven. Ne faudrait-il pas tout simplement fermer davantage le couvercle du piano? Médaille d’argent pour Olivier Charlier, merveilleux violoniste tant pour la musique concertante que pour la musique de chambre. La médaille d’or est réservée à Sung-Won Yang pour sa magnifique sonorité chantante. Difficile pour un violoncelliste de réussir à faire oublier Barry Lindon et le prix des auditeurs de Radio Classique. Il y réussit merveilleusement bien.


Vu la bonne humeur de la soirée qui a suivi, on peut conclure que venions de passer un grand moment de musique. Mais était-il nécessaire d’ajouter, pour céder aux applaudissements du public, un mouvement d’un trio de Beethoven? Je crois que plutôt qu’ajouter à la beauté du concert, cela l’a diminuée. Quand le public comprendra-t-il que les bis et les encore ne sont pas toujours possibles et sont à pratiquer selon la nécessité du programme? Il m’est arrivé de fuir un récital de chant avec Le Voyage d’hiver quand après «Der Leiermann», le pianiste s’est installé pour accompagner le chanteur pour un bis.


P.S.: Il faut venir aux concerts plus tôt afin de visiter le magnifique parc avec ses cascades.


Le site du festival de l’Orangerie de Sceaux



Benjamin Duvshani

 

 

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