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Bravo Teresa!

Madrid
Teatro Real
06/21/2013 -  
Extraits d’opéras de Mozart et Rossini et romanzas de zarzuela (Alonso, Giménez, Vives, Sorozábal)

Solistes, Chœur et Orchestre du Teatro Real, Alejo Pérez, Sylvain Cambreling (direction)


T. Berganza (© Javier del Real)


Vendredi 21, au Teatro Real, c’était la fête. Une célébration pour fêter les quatre-vingts ans de la mezzo madrilène Teresa Berganza, à la tessiture, au timbre, au jeu privilégiés. L’Orchestre du Teatro Real a été dirigé par deux maestros, le jeune Alejo Pérez pendant la première partie puis son «titulaire» non déclaré, Sylvain Cambreling.


Teresa est aimée et admirée, et son nom est attaché à plusieurs traditions dans le domaine de l’opéra comme dans celui de la zarzuela, cet opéra comique, ce Singspiel à l’espagnole, qui a connu son apogée entre 1850 et 1950 environ). Teresa a été une Rosina, une Isabella et une Angelina incomparables (Le Barbier, L’Italiennne, La Cenerentola). Mozart était aussi l’un de ses compositeurs de prédilection: Dorabella, Zerlina, Sesto. Et Haendel (Ruggero dans Alcina). Et Purcell. Et Massenet. Autrement dit: Teresa Berganza a été l’une des plus grandes belcantistes du siècle qui fut. Teresa a laissé pour l’histoire une de plus belles Carmen, un véritable apport, une des mieux incarnées du point de vue de la voix, du point de vue du théâtre. Parce que Teresa a été une actrice avec un élan dramatique et, surtout, un sens de la comédie à nul autre pareil.


Ses camarades, ses disciples étaient au Teatro Real pour chanter pour elle. Le public a été spécialement reconnaissant de la venue de Carlos Alvarez, absent du Teatro Real depuis quelques années. Il a chanté une romanza de la zarzuela La linda tapada de Francisco Alonso, et a joué le rôle du comte Almaviva dans le finale des Noces de Figaro. Car l’hommage a tourné autour de Rossini, Mozart et la zarzuela. La première partie offrait plusieurs airs rossiniens, romances de zarzuela et le finale du Barbier de Séville. L’association de José van Dam à cet hommage fut émouvante, en Basilio («Air de la calomnie»), en Bartolo. La seconde partie concluait l’hommage avec le finale des Noces. Les jeunes voix de mezzo, les jeunes voix de soprano, les voix en germe, les voix en plein essor, toutes les voix étaient là pour rendre hommage à Teresa: les toutes jeunes Auxiliadora Toledano et Serena Malfi, et aussi Marie-Nicole Lemieux, Sofia Soloviy, Ekaterina Siurina, David Alegret, José Bros, et bien d’autres.


Le spectacle a commencé avec de bruyantes huées contre le ministre de l’éducation, de la culture et du sport, et des applaudissements pour Sa Majesté la Reine et, certainement, pour Teresa. Les media ont surtout rapporté les huées contre le ministre, mais Teresa a avoué devant nous tous que c’était le jour le plus heureux de sa vie. Et pour cause. Le lendemain, il y eut encore une célébration (très différente) et d’autres huées politiques: à suivre sur notre site!



Santiago Martín Bermúdez

 

 

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