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De haut vol

Bruxelles
Bozar, Salle Henry Le Bœuf
01/31/2013 -  et 23, 24 janvier (Amsterdam), 2 février (Paris) 2013
Johan Wagenaar : De getemde feeks, opus 25
Richard Strauss : Tod und Verklärung, opus 24
Piotr Ilyitch Tchaïkovski : Symphonie n°5, opus 64

Koninklijk Concertgebouworkest, Mariss Jansons (direction)


M. Jansons (© Marco Borggreve)


Actuellement en résidence au Bozar, l’Orchestre royal du Concertgebouw d’Amsterdam s’y produit pour la seconde fois cette saison avec Mariss Jansons. Malgré de nombreux sièges inoccupés au parterre, il y a lieu de se réjouir de l’affluence puisque le public, qui accueille chaleureusement les musiciens dès leur entrée en scène, occupe toute la Salle Henry Le Bœuf jusqu’au plus haut balcon. L’ouverture change de l’ordinaire puisqu’il s’agit de celle de La Mégère apprivoisée (1909) de Johan Wagenaar (1862-1941). Le programme de salle, qui, pour une fois, indique une heure de fin de concert exacte, renseigne que Riccardo Chailly a tiré de l’oubli cette page effervescente et agréable durant son mandat à la tête de cette formation. L’exécution glisse comme sur du velours et annonce, sans surprise, le niveau élevé auquel la soirée se maintiendra tant le jeu collectif est précis et la sonorité magnifique.


La première partie s’achève sur une Mort et Transfiguration (1887-1888) de Strauss d’un achèvement formel et narratif impeccable. Comment pourrait-il en être autrement avec un chef d’exception qui, à soixante-dix ans, n’a plus rien à prouver et un orchestre aussi discipliné qui comporte, sans nécessairement passer en revue tous les pupitres, des cordes irrésistibles et des cuivres majestueux ? Le contrôle irréprochable du volume sonore et la finesse des détails comptent assurément parmi les principales qualités qu’il convient de relever. La profondeur et l’intensité de ce poème symphonique s’imposent dès lors avec évidence.


Les musiciens restent égaux à eux-mêmes dans une Cinquième Symphonie (1888) de Tchaïkovski de haut vol, bien que le choc de la première partie s’amoindrit. C’est que l’oreille s’habitue rapidement à un tel confort d’écoute au point que les légers glissements du cor solo dans l’Andante cantabile paraissent étonnants. Néanmoins, le public en a pour son argent, et pas uniquement parce que le prix des places au Bozar pour ce concert est moins élevé qu’au Concertgebouw d’Amsterdam. Le chef letton, qui a réalisé naguère pour Chandos une intégrale des Symphonies du compositeur toujours citée en exemple, opte pour des tempi allant de soi, gère remarquablement l’alternance entre tension et détente et restitue le contenu émotionnel de cette partition sans effets grossis à la loupe ni surcharge d’intentions.


Cette soirée un peu courte s’achève sur une ovation debout immédiate et prévisible sans que cela suffise pour que Mariss Jansons consente un bis. Qu’à cela ne tienne, il reviendra le 27 mars au Bozar avec, cette fois, l’Orchestre symphonique de la radiodiffusion bavaroise dont il occupe également le poste de directeur musical. Impossible de résister à une telle affiche malgré un programme extrêmement peu original : Cinquième Symphonie de Beethoven et Symphonie fantastique de Berlioz.


Le site de l’Orchestre royal du Concertbegouw



Sébastien Foucart

 

 

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