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La première de deux Kát’a

Brno
Théâtre Mahenovo
11/22/2012 -  
Leos Janácek: Kát’a Kabanová
Morenike Fadayomi (Kát’a), Nadine Secunde (Kabanicha), Jan Vacík (Tichon), Tomás Cerný (Boris), Jana Sýkorová (Varvara), Richard Samek (Vania), Martin Burbal (Dikoj), Erika Sporerová (Glasha)
Orchestre et chœur du Théâtre national de Moravie-Silésie, Jurij Galatenko (directeur du chœur), Robert Jindra (direction musicale)
Jirí Nekvasil (mise en scène), Daniel Dvorák (décors), Zuzana Krejzková (costumes) Martion Hewlett (lumières)


M. Fadayomi & J. Sýkorová (© Morten de Boer)


Les opéras de Janácek sont, évidemment, la base du Festival de Brno. Les sept opéras, pas les neuf, pas ceux de jeunesse (Sarka, Le Début d’une romance). Cette année on a pu voir deux versions différentes de Kát’a Kabanová dans même théâtre (le vieux et très beau Mahenovo, où le compositeur dirigeait) et seulement à trois jours d’intervalle.


On parlera dans une autre colonne de la version de Kupfer, mais celle signée par Jirí Nekvasil et Daniel Dvorák mérite un commentaire élogieux. Il est assez courageux de mesurer ses forces avec Kupfer. La version est belle, et ses auteurs ont essayé d’approfondir la terrible histoire de la fille trop faible, de l’amant inconséquent, du mari chétif, de la mère-mégère, mais également l’oppression de cette atmosphère en pleine nature qui menace d’éclater, sur une musique exacte qui « voyage » du lyrisme vers l’explosion; une partition ni éloquente ni romantique. Il s’agit, quand même, d’une proposition un peu naïve et les mouvements des chanteurs entre ces décors d’intérieur (la Volga est absente, seulement imaginée) entravent la perception du sens du drame, et créent une certaine confusion.


C’est une production du Théâtre national de Moravie-Silésie, avec un orchestre d’un très bon niveau, dirigé avec aplomb et un grand sens dramatique par Robert Jindra. La distribution ne comporta aucun nom connu mais elle n’en est pas moins respectable. Morenike Fadayomi confère une perfection théâtrale au personnage de Kát’a, même si sa ligne vocale est brusque, parfois soudaine, dans ses entrées; un très bel effort, en tous cas, et sa Kát’a très convaincante. Nadine Secunde crée des nuances à un personnage peu nuancé, Kabanicha. Signalons aussi Jana Sýkorová dans le rôle de Varvara (un des personnages « positifs », avec Vania (Richard Samek), on est surpris par cette voix lyrique de soubrette tout à fait à l’aise dans la belle ligne de l’amie-cousine qui « choisit la liberté ». Très adéquats dans leur rôle, Tomás Cerný et Jan Vacík, complètent la distribution principale. Une belle Kát’a, dans l’ensemble, peut-être pas idéale mais authentique.


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Santiago Martín Bermúdez

 

 

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