About us / Contact

The Classical Music Network

Brno

Europe : Paris, Londn, Zurich, Geneva, Strasbourg, Bruxelles, Gent
America : New York, San Francisco, Montreal                       WORLD


Newsletter
Your email :

 

Back

Jeunesse à Brno et musique de chambre

Brno
Théâtre Reduta
11/21/2012 -  
Pavel Haas: Sept Chansons
Erich Wolfgang Korngold: Much Ado About Nothing, Suite pour violon et piano, opus 11 (transcription pour flûte et piano) – Die tote Stadt, opus 12: Air de MariettaQuatuors à cordes n° 1, opus 16, et n° 3, opus 34
Frantisek Emmert : La Cause de notre joie

Komorní Trio: Michaela Jacariková (soprano), Kristina Vaculová (flûte), Ondrej Olos, (piano) – Korngold Quartet: Kristina Czajkowska (violon 1), Václav Zajíc (violon 2), Klara Hegnerová (alto), David Hrubý (violoncelle)


M. Jacariková (© Festival Janácek/Brno)


Un des paris les plus intéressants du Festival Janácek de Brno est l’appui de la jeunesse. Il ne s’agit pas de « l’appui à la jeunesse », mais plutôt « s’appuyer sur la jeunesse ». N’en rajoutons pas: « Giovinezza », « Jugendheit », tout cela avait autrefois une puanteur d’idéologie surannée. Mais il faut voir les visages et l’âge des spectateurs au Festival de Brno pour s’en rendre compte. D’ailleurs, plusieurs spectacles sont basés sur de jeunes talents, très nombreux dans le domaine de la musique dans ce pays, talents qui sont porteurs d’espoir. Ce n’est pas de l’optimisme, c’est de l’espoir.


Un bon exemple de tout ceci est le concert de musique chambre du mercredi 21 au Théâtre Reduta, une salle où l’on peut souvent voir des mises en scène avant-gardistes. Deux parties, une pour le Komorní trio (Trio de chambre), l’autre pour le Quatuor Korngold. Le Trio de chambre débute son très beau récital « chanté » avec la belle voix lyrique, légère parfois, de la soprano slovaque Michaela Jancaríková (elle a chanté Susanna, peut être un jour chantera-t-elle ce rôle à Milan ou à Salzbourg...). Jancaríková a prêté la beauté de sa voix à un cycle émouvant de sept chansons de Pavel Haas, disciple de Janácek assassiné dans les camps de la mort, voyageur martyre de Terezín à Auschwitz. La fin de la première partie était pour elle également: la « Chanson de Marietta » extraite de La Ville morte (Korngold) ainsi qu’un beau cycle d’un compositeur de Brno destiné au Trio : La Cause de notre joie, de Frantisek Emmert (1940), cycle de quatre chansons pour soprano, flûte et piano sur des textes de Václav Renc. Entre les deux, c’était la flûte de Klara Hegnerová qui « chantait » les quatre pièces habituelles de la musique de Korngold pour la comédie de Shakespeare Beaucoup de bruit pour rien. Ondrej Olos accompagnait au piano les deux « chanteuses », voix et flûte. Très court, beaucoup de beauté. Et du talent.


Le Théâtre Reduta offrait une belle salle où résonnaient ces voix délicates, où le génie du lieu (genius loci est la devise du Festival, et Korngold est né à Brno, ainsi que Haas) se déployaient parfaitement. Et ce genius loci était le lieu de prédilection pour la virtuosité du Quatuor Korngold en seconde partie du concert. On a du mal à comprendre comment un quatuor composé de si jeunes musiciens peut rendre justice à toutes les subtilités du Premire Quatuor de Korngold, une version très intériorisée, très mesurée de cette particulière Sonate à Kreutzer; et tout l’équilibre entre introspection et spectaculaire du Troisième Quatuor de Korngold, pièce que l’on entendra de plus en plus dans un proche futur. Si le Quatuor Korngold continue sur cette lancée, il fera parler de lui et sera invité partout.


ConcertoNet is on Facebook

Twitter: @concertonet



Santiago Martín Bermúdez

 

 

Copyright ©ConcertoNet.com