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Ne rien laisser au hasard

Bruxelles
Bozar, Salle Henry Le Bœuf
10/17/2012 -  et 16 (Hamburg), 21 (Köln) octobre 2012
György Ligeti : Musica ricercata:Cantabile, molto legato – Concerto pour piano (*)
Ludwig van Beethoven : Concerto pour piano n°2, opus 19
Wolfgang Amadeus Mozart : Concerto pour deux pianos n°10, K. 316a [365] (*)

Tamara Stefanovich (*) (piano)
Die Deutsche Kammerphilharmonie Bremen, Pierre-Laurent Aimard (piano et direction)


P.-L. Aimard(© Marco Borggreve)


Durant sa résidence au Bozar cette saison, Pierre-Laurent Aimard se produira à trois reprises dans la Salle Henry Le Bœuf : avec orchestre ce mercredi, avec Matthias Goerne le 26 octobre puis en récital le 5 décembre. Le premier concert s’inscrit également dans une série qui permettra d’entendre d’autres orchestres de chambre à la suite de la Deutsche Kammerphilharmonie de Brême, en l’occurrence l’Orchestre de chambre d’Ecosse le 4 novembre, la Camerata de Salzbourg le 23 janvier, l’Orchestre royal de chambre de Wallonie le 1er février et Anima Eterna le 6 mai.


Dos au public, le pianiste débute avec un extrait (Cantabile, molto legato) de Musica ricercata (1951-1953) de Ligeti qu’il enchaîne directement avec le Deuxième Concerto (1798) de Beethoven sans en expliquer les raisons dans le programme de salle. Dirigeant lui-même un orchestre affuté, il développe une interprétation sans doute plus rigoureuse que spontanée. Pierre-Laurent Aimard compte parmi ces musiciens qui ne laissent rien au hasard, y compris dans le choix des œuvres, mais, malgré le contrôle et l’objectivité de son jeu, le discours progresse avec allant. La scène est ensuite réaménagée pour le Concerto pour piano (1985-1988) de Ligeti. L’ancien soliste de l’Ensemble intercontemporain prend la parole pour en expliquer la composition, exemples musicaux à l’appui, un peu à la manière d’un Jean-François Zygel. Heureuse initiative, même si l’ouvrage, harmoniquement et rythmiquement complexe, nécessite de multiples écoutes pour en saisir l’originalité et l’importance. Tamara Stefanovich se charge brillamment de la partie de piano en s’immisçant parmi les différents instrumentistes, tous fortement sollicités.


Dans la seconde partie, nettement plus brève que la première, Pierre-Laurent Aimard et Tamara Stefanovich s’associent dans le Dixième Concerto (1779) de Mozart. Le duo joue côte à côte et face à l’orchestre, une disposition sans doute commode pour le diriger mais qui impose une certaine distance avec le public. Sophistiquée et calibrée avec précision, l’interprétation comporte, malgré un canevas strict, une pointe de fantaisie et suscite l’intérêt (davantage que l’enthousiasme) grâce à sa dynamique impeccable. Si le pianiste reste fidèle à un jeu droit et articulé, sa partenaire n’hésite pas à chanter et l’orchestre, d’excellent niveau, se montre réactif mais pas nerveux. Malgré un effectif modérément important, la texture reste dense et aérée.


Le site de Pierre-Laurent Aimard
Le site de la Philharmonie de chambre allemand de Brême



Sébastien Foucart

 

 

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