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Les belles soirées

Madrid
Teatro Real
10/15/2012 -  et 17 septembre 2012
Olivier Messiaen: Turangalîla-Symphonie
Ananda Sukarlan (piano), Valérie Hartmann-Claverie (ondes Martenot)
Orquesta sinfónica de Madrid, Ingo Metzmacher (direction musicale)


(© Javier del Real)


La beauté éclatante de la Turangalîla-Symphonie a envahi le Teatro Real, transformé en salle de concerts, pendant la série de Boris Godounov. C’est le début de la saison des « Noches del Real » (les soirées du Real), un début brillant, beau, avec une des plus belles pièces symphoniques du XXe siècle. Le public n’était pas nombreux, c’est dommage, parce que les dix mouvements de cette symphonie (symphonie ?) de Messiaen témoignent d’un travail considérable avec un orchestre dévoué au maestro Metzmacher pendant près de deux semaines de répétitions. Peut-être le public mélomane de Madrid est-il moins disponible, et avait-il un autre rendez vous vocal et à la même heure ? De plus, ce même concert a été joué à l’auditorium national par les mêmes interprètes le mercredi 17 et à un prix très inférieur.



De toute façon, le début des « Noches del Real » s’est révélé d’une importance artistique certaine. Les couleurs ont surpris et presque aveuglé un public qui n’entend pas souvent cette symphonie (ce n’est nulle part une œuvre souvent jouée). Avec Metzmacher, avec le Symphonique, on a vu jouer la ligne « diabolique » de cette symphonie de l’amour et de l’ « angélique » : c’est Ananda Sukarlan qui a assuré la partie soliste, difficile et virtuose, un bond après l’autre, une descente vers les nuances inférieures, tout à coup, après des élans irrésistibles vers la hauteur. L’hypnose n’a pas empêché le même public de réagir avec la reconnaissance de la raison, et le succès a été grand et mérité.



Le cycle des « Noches del Real » est chargé de très belles promesses pour la saison : Matthias Goerne, Cañizares avec sa guitare flamenca, les sœurs Labèque avec Bychkov, Joyce DiDonato, María Bayo, Pollini, Measha Brueggergosmann, le Requiem de Verdi dirigé par le jeune Currentzis et, finalement, au mois de juillet, Rufus Wainwright ; tout un pari.



Santiago Martín Bermúdez

 

 

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