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Saint-Riquier

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Le chaud et le froid

Saint-Riquier
Oneux (Eglise Saint-Martin)
07/17/2012 -  
Claude Debussy : Préludes: «La Cathédrale engloutie, «Ondine», «Minstrels» et «Feux d’artifice»
Alexandre Scriabine : Etudes opus 8 n°2, n°11 et n°12
Modest Moussorgski : Tableaux d’une exposition

Claire Désert (piano)


C. Désert (© Vincent Garnier)


Pour raisons de santé, Jean-Claude Pennetier est contraint de renoncer à se produire au festival de Saint-Riquier - Baie de Somme : Sandra Moubarak, qui en assure la direction artistique avec Anthony Leroy, prend la parole pour signaler au public combien le pianiste regrette cette situation et annonce que Claire Désert se produit à sa place en l’église Saint-Martin d’Oneux ce mardi après-midi.


Complètement différent de celui prévu initialement, le programme débute par la figure obligée cette année, Debussy bien sûr, dont Claire Désert interprète quatre Préludes extraits des Premier (1909-1910) et Second Livres (1910-1912). Moins inconfortable que les sièges en bois, extrêmement peu ergonomiques, l’acoustique réverbérée de ce petit édifice porte guère préjudice à la sonorité et à la lisibilité d’un interprétation étincelante mais moyennement évocatrice. Angles saillants et graves profond constituent quelques traits distinctifs d’un jeu qui n’hésite pas à accuser la dynamique, au point de marquer les forte parfois au-delà du raisonnable, comme l’illustrent ensuite les Deuxième, Onzième et Douzième Etudes (1894-1895) de Scriabine, cette dernière perturbée par l’évacuation d’une spectatrice prise de malaise, ce qui n’empêche pas la pianiste de poursuivre comme si de rien n’était.


Les Tableaux d’une exposition (1874) de Moussorgski soufflent le chaud et le froid car si certains épisodes paraissent aboutis, comme le «Ballet des poussins dans leurs coques» et, de façon générale, les autres pages de caractère, d’autres souffrent d’un jeu trop carré, brutal et massif, en particulier dans ceux qui nécessitent puissance et grandeur. Claire Désert traduit le caractère de chaque tableau avec pertinence mais, peu nuancé et trop décousu, le résultat manque de décantation. En bis, la pianiste révèle le raffinement du Cinquième (en sol majeur) des treize Préludes de l’Opus 32 (1910) de Rachmaninov.



Sébastien Foucart

 

 

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