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Robert et Gabriel

Paris
Centre Assas (Amphithéâtre 1)
03/30/2012 -  
Robert Schumann : Sonate pour violon et piano n° 1, opus 105
Gabriel Fauré : Sonate pour violon et piano n° 1, opus 13

Raphaël Oleg (violon), Gérard Wyss (piano)





Comme la précédente, la nouvelle saison des «Concerts de midi» de la Sorbonne... ne se déroule pas à la Sorbonne, mais au centre Assas de l’université du même nom: l’amphithéâtre 1 présente toujours les mêmes avantages – une acoustique et une assise un peu plus confortables que celles de l’amphithéâtre Richelieu, en travaux – et les mêmes inconvénients – les odeurs de la cafétéria voisine et le ronronnement persistant d’un moteur – mais du 9 mars au 11 mai (le vendredi à 12 heures 15), Jean-Pierre Bartoli propose une fois de plus une riche programmation – il est ainsi encore temps d’entendre le Quatuor Renoir, Sébastien Droy et Hervé Billaut. Toutefois, contrairement aux années précédentes, les huit concerts ne sont pas fédérés par un unique fil rouge, mais par une double thématique: «Les Correspondances» (entre les arts, principalement la littérature), d’une part, «Schumann-Fauré», d’autre part.


C’est dans ce second cadre que s’inscrit le récital de l’excellent Raphaël Oleg (né en 1959) avec son ancien collègue enseignant de l’Académie de musique de Bâle, Gérard Wyss (né en 1944). Après une présentation de l’œuvre par Jean-Pierre Bartoli, clair et pédagogique comme à son habitude, ils donnent une Première Sonate (1851) de Schumann d’une constante tenue technique et artistique: sur un accompagnement aux sonorités très fondues, le violoniste français exprime mélancolie et passion à la fois avec mesure et intensité, très investi dès le premier mouvement, sans frénésie forcenée dans le dernier, tendre et poétique dans l’Allegretto central.


Le parallèle entre Brahms et Fauré est plus fréquent, mais le rapprochement avec Schumann n’est pas dépourvu d’intérêt non plus, comme le fait apparaître le commentaire, enrichi cette fois-ci, conformément à l’usage des «Concerts de midi», d’exemples joués par les deux musiciens. Ensuite, Raphaël Oleg, d’une belle sensibilité, expansif mais sans tomber dans des excès démonstratifs, donne une interprétation fluide et chaleureuse de la Première Sonate (1876) de Fauré. «A la place de la sieste» dont l’heure approche effectivement, il offre en bis une exquise et ravissante Berceuse (1879).


Le site des Concerts de midi



Simon Corley

 

 

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