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Patchwork

Paris
Salle Pleyel
02/18/2012 -  
Marc-Olivier Dupin : Danse slave (création)
Antonín Dvorák : Danses slaves, opus 72 n° 1 et n° 2
Max Bruch : Kol Nidrei, opus 47
Jean Sibelius : Tuonelan joutsen, opus 22 n° 2
Edvard Grieg : Peer Gynt, Suite n° 1, opus 46
Maurice Ravel : Tzigane
Richard Strauss : Tod und Verklärung, opus 24

Arnaud Nuvolone (violon), Eric Villeminey (violoncelle)
Orchestre Pasdeloup, Wolfgang Doerner (direction)


W. Doerner (© Pierre-Emmanuel Weck)


Dans sa saison intitulée «Europes», l’Orchestre Pasdeloup propose une «Tournée nomade», en fait un patchwork d’œuvres souvent assez brèves, toutes célèbres mais pas si souvent jouées que cela. On y va aussi pour la baguette toujours élégante de Wolfgang Doerner, devenu au fil des ans le premier chef invité de facto de l’association symphonique parisienne.


Comme tous les concerts de cette saison, celui-ci révèle l’une des très courtes pièces composant la suite Danses d’Europe commandée à Marc-Olivier Dupin: une Danse slave entre pastiche et clichés, dans le même esprit que la Habanera entendue en novembre dernier. Après la copie, voici l’original, avec les deux premières des huit Danses slaves de l’Opus 72 (1886/1887) de Dvorák, où le chef autrichien, décidément très à l’aise dans ce répertoire Mitteleuropa, s’attache à bien faire contraster sections rapides et pages lyriques. Mais la musique nordique lui réussit également fort bien, à l’image de la Première Suite (1888) de Peer Gynt (1875) de Grieg: après «Au matin», accueilli par les murmures approbateurs d’une salle Pleyel comble, on admire la dignité de l’expression dans «La Mort d’Ase», l’esprit et la finesse de la «Danse d’Anitra» puis la maîtrise de la progression dans «Au château du roi des montagnes».


Entre-temps, trois pages ont mis en valeur quelques-unes des excellentes individualités de l’Orchestre Pasdeloup: Eric Villeminey, violoncelle solo depuis 1996 (et par ailleurs quatrième solo de l’Orchestre Philharmonia depuis 2004), d’une belle musicalité dans Kol Nidrei (1881) de Bruch; Benoît Roulet, qui, entré en scène avec le chef pour s’installer debout entre les bois et les cordes, donne une prestation quasi concertante de son impeccable solo du Cygne de Tuonela (1896/1900), de loin la plus connue des Quatre Légendes de Sibelius; Arnaud Nuvolone, violon solo (et par ailleurs tuttiste à l’Opéra national de Paris), plein d’autorité mais sans sacrifier la sonorité dans Tzigane (1924) de Ravel. Mort et Transfiguration (1888) de Strauss conclut cette après-midi: cerise sur le gâteau ou cheveu sur la soupe? Peu importe, car Doerner conduit avec maestria une interprétation d’une tenue exemplaire, nonobstant une certaine fatigue des musiciens perceptible sur la fin.



Simon Corley

 

 

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