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Paris
Conservatoire national supérieur d’art dramatique
12/20/2011 -  et 1er juillet 2012 (Le Tholonet), 24 février (Vitry-sur-Seine), 23 mars (Ivry-sur-Seine), 9 (Le Tholonet), 21 (Lille) juin, 26 juillet (Pontlevoy), 12 novembre (Le Perreux-sur-Marne) 2013, 21 mars 2014 (Ambérieu-en-Bugey)
«Un Petit Prince»

Bertrand Périer (récitant), Sarah Lavaud (piano)
Marie Tikova (mise en espace)




A l’instar de Nicolas Stavy, avec Robin Renucci dans une adaptation du Pianiste de W. Szpilman, ou de Pascal Amoyel, en solo pour évoquer son maître Cziffra dans «Le Pianiste aux 50 doigts», Sarah Lavaud (née en 1982) s’accorde une échappée dans le cours traditionnel de sa (jeune) carrière pour prendre part à un spectacle musical. De même que Peter Brook, a modestement intitulé «Une Flûte enchantée» sa tentative d’appropriation du singspiel de Mozart, ce n’est pas ici Le Petit Prince mais «Un Petit Prince», d’après le conte (abrégé) de Saint-Exupéry, en création dans le cadre des «Pianissimes».


«Mis en espace» par Marie Tikova dans l’admirable écrin de l’ancien conservatoire de Paris, le dispositif est aussi simple que possible: piano côté jardin, quinze pupitres portant tous des petites lampes qui, une fois le plateau plongé dans le noir, figureront les étoiles, et, pour ceux placés au devant de la scène, les feuillets lus par Bertrand Périer. Musicalement, le dépouillement est également de mise: les extraits sont courts, les principaux revenant à plusieurs reprises, en tout ou partie. Leur choix est souvent inattendu: si Ma Mère l’Oye de Ravel («Le Jardin féerique») ne surprend guère, il fallait en revanche penser à utiliser les Scènes de la forêt de Schumann («Entrée»), les Danses populaires roumaines de Bartók («Pe loc») ou les Klavierstücke de l’Opus 119 de Brahms (premier Intermezzo) – mais ce parti pris se révèle à la fois sensible et pertinent.


Finement interprétés par Sarah Lavaud, une Lyonnaise – comme Saint-Exupéry – qu’on aimerait pouvoir retrouver plus souvent dans les salles parisiennes en récital ou en concerto, les différents morceaux s’effacent parfois devant la narration et, le reste du temps, s’y entrelacent étroitement, que ce soit en arrière-plan, en commentaires ou en interludes. Si la pianiste, assez mal sonorisée, dit quelques répliques du Petit Prince, l’essentiel du texte est confié à Bertrand Périer, heureusement bien mieux sonorisé, qui joue en outre quelques mesures au piano: difficile de croire qu’avocat de son état, il n’est nullement un comédien professionnel, tant il captive soixante-dix minutes durant par sa justesse de ton, pourtant si difficile à trouver pour rendre pleinement justice à la délicatesse du texte.


Le site de Sarah Lavaud
Le site des Feux de la rampe (compagnie Marie Tikova)
Le site des Pianissimes



Simon Corley

 

 

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