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Franc succès pour Julia Fischer

Bruxelles
Bozar, Salle Henry Le Bœuf
12/07/2011 -  
Wolfgang Amadeus Mozart : Sonate pour violon et piano n°40, K. 454
Franz Schubert : Rondeau brillant pour violon et piano, opus 70, D. 895
Claude Debussy : Sonate n°3 pour violon et piano
Camille Saint-Saëns : Sonate pour violon et piano n°1, opus 75

Julia Fischer (violon), Milana Chernyavska (piano)


J. Fischer (© Uwe Arens)


Le cycle «Récitals au Palais» du Bozar sollicite des interprètes dont la notoriété nécessite de recourir à une salle de jauge plus importante que celle, non négligeable, du Conservatoire. Julia Fischer, qui se produit ce mercredi soir avec Milana Chernyavska, avec qui elle joue de longue date, parvient à remplir de façon honorable la Salle Henry Le Bœuf avec, de surcroît, un programme rassurant et classiquement agencé.


Achevée sur le papier après sa création, du moins la partie de piano, la Sonate en si bémol majeur K. 454 (1784) de Mozart dévoile d’emblée quelques propriétés du jeu de la violoniste allemande qui se manifesteront durant toute la soirée : de la souplesse, de la fermeté, une articulation claire et une intonation sans faille. Bien que l’attention se porte avant tout sur sa partenaire, la pianiste d’origine ukrainienne, d’une fiabilité certaine, parvient à susciter l’intérêt. Pas suspecte de maniérisme et de minauderie pour un sou, cette lecture plutôt solidement charpentée ne tient manifestement pas plus que cela en haleine le public dont le comportement exaspérant entre les mouvements suscite un sourire de résignation de la part d’une Julia Fischer décidément fort patiente. La plupart des spectateurs feront preuve de davantage de correction par la suite – comme quoi, avec un peu de bonne volonté...


A l’instar de la Wanderer-Fantasie, le Rondeau brillant (1826) compte parmi les œuvres de Schubert qui se distinguent par une virtuosité saillante, alors que ce trait ne constitue pas une des caractéristiques les plus communément associées à ce compositeur. Cette pièce ne présente, du moins en apparence, aucune difficulté pour la jeune femme dont la tenue d’archet s’avère toujours aussi impeccable malgré de furtives et minimes imprécisions. En tout cas, ce violon respire et possède du volume comme le confirme, en début de seconde partie, une interprétation de la Sonate (1917) de Debussy d’excellente facture mais qui n’en renouvelle pas pour autant l’écoute.


Julia Fischer a tout le loisir d’illustrer l’éventail de ses moyens dans la Première Sonate (1885) de Saint-Saëns qu’elle enlève avec lyrisme, intensité et un abattage souverain. Voilà de quoi provoquer une standing ovation d’une partie significative du public qui se voit remercié par deux bis, l’Andante d’un Concerto en fa d’Ysaÿe (autrefois perdu), «parce qu’on est à Bruxelles», comme le précise Julia Fischer dans un français appliqué, et la «Mélodie», dernière pièce du triptyque Souvenir d’un lieu cher de Tchaïkovski, de quoi admirer une dernière fois le potentiel et l’intelligence du jeu de cette violoniste, bien qu’y être sensible reste affaire de goût. Le prochain récital au Palais, le 16 février, suscitera sans aucun doute une folle affluence puisqu’il s’agit de celui de Lang Lang qui s’y est déjà produit le 4 octobre dernier lors d’un concert de l’Orchestre du Concertgebouw d’Amsterdam. D’autres pianistes de premier plan lui succéderont : Rafal Blechacz le 14 mars, Grigory Sokolov le 16 mars, Leif Ove Andsnes le 23 mars tandis que Murray Perahia fermera la marche le premier juin. A noter également, dans ce cadre, la visite de Truls Mørk le 7 mars et de Sergey Khachatryan le 23 avril.


Le site de Julia Fischer



Sébastien Foucart

 

 

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