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Récital commenté

Paris
Théâtre Le Ranelagh
11/23/2011 -  et 24*, 25, 26, 27 (Paris), 29 (Montélimar), 30 novembre, 1er, 2, 3, 4 (Paris), 7 (Les Ulis), 8, 9, 10, 11, 14, 15, 16, 17, 18, 21, 22, 23, 24, 25, 28, 29, 30, 31 décembre 2011, 4, 5, 6, 7, 8, 11, 12, 13, 14, 15 janvier (Paris), 10 octobre (Franconville), 24 novembre (Gradignan), 15 (Beynes), 19 décembre (Sèvres) 2012, 10 (Saint-Cloud), 26 (Ancenis) janvier, 8 (Boulogne-sur-Mer), 12 (Lillebonne) février, 10 (Aubagne), 24 (Unieux) mars, 5 (Savigny-sur-Orge), 26 (Essaouira) avril, 3 mai (Pamiers) 2013, 15, 16, 17, 18, 19, 22, 23, 24, 25, 26, 29, 30, 31 janvier, 1er, 2, 5, 6, 7, 8, 9, 12, 13, 14, 15, 16, 19, 20, 21, 22, 23, 26, 27, 28 février, 1er, 2, 5, 6, 7, 8, 9, 12, 13, 14, 15, 16 (Paris), 18 (Cesson-Sévigné), 19, 20, 21, 22, 23, 26, 27, 28, 29, 30 mars, 2, 3, 4, 5, 6, 9, 10, 11, 12, 13, 16, 17, 18, 19, 20, 23, 24, 25, 26, 27 avril (Paris), 6 (Gagny), 9 (Mayenne) mai 2014
Pascal Amoyel : «Le Pianiste aux 50 doigts ou L’incroyable destinée de György Cziffra»

Pascal Amoyel (piano, narration)
Christian Fromont (mise en scène), Attilio Cossu (lumières, images)




Parallèlement à une carrière traditionnelle de concertiste et de chambriste, Pascal Amoyel (né en 1971) aime à sortir des sentiers battus, mais sans quitter pour autant la scène: après «Block 15, la musique en résistance», «concert théâtral» avec Emmanuelle Bertrand et Jean Piat, il propose un nouveau spectacle musical, cette fois-ci autour de György Cziffra (1921-1994), «pianiste aux 50 doigts» comme le vantait l’affiche d’une boîte de jazz où il se produisait au début des années 1950 à Budapest. «L’incroyable destinée de György Cziffra», le projet n’usurpe pas son sous-titre digne d’un roman picaresque, tant la biographie du virtuose hongrois est hors norme.


Amoyel prend pour point de départ la rencontre avec son maître, alors qu’il n’avait que douze ans. Mêlé aux préparatifs d’un récital (fictif) au cours duquel il va (réellement) finir par jouer l’emblématique Deuxième Rhapsodie hongroise de Liszt, son récit peut commencer, contrefaisant avec tendresse l’accent hongrois: enfance et guerre, bars dans lesquels il joue les yeux bandés et internement – une vie suffisamment riche en péripéties, en drames, en surprises et même en humour pour tenir le spectateur en haleine.


L’attention ne se relâche pas non plus durant les longues plages dévolues à la musique, choisie avec soin. S’il indique avoir «souhaité rendre hommage à […] l’interprète magnifique de compositeurs tels que Rameau ou Beethoven», Amoyel demeure toutefois fidèle aux compositeurs qui ont entretenu sa légende et, en premier lieu, Liszt, bien sûr. Mais au fil de ces quatre-vingts minutes, on peut aussi entendre son délirant arrangement de la «Danse du sabre» extraite de Gayaneh de Khatchatourian, Duke Ellington ou bien le terrifiant carillon final de la Vingt-deuxième Sonate «Les Plaisirs de Chérence» d’Olivier Greif. Les cordes et la caisse de résonance du Steinway sont également requis pour d’astucieux bruitages, à l’aide de baguettes, d’un balai ou d’une petite mailloche, pour imiter des instruments ou même le bruit d’une locomotive.





Les différentes pièces servent parfois d’arrière-plan au narrateur, aidé d’un micro HF, mais comme elles sont généralement jouées dans leur intégralité, le spectacle tient en fin de compte du récital commenté, impression d’autant plus justifiée que la mise en scène de Christian Fromont se fait simple et discrète, complétée par des éclairages et projections d’images moyennement convaincants d’Attilio Cossu, et qu’Amoyel confirme ses qualités d’interprète, y compris dans sa manière de pastiche le style, tout de liberté et de fougue, de son glorieux aîné. Et comme tout récital, celui-ci se conclut par deux bis, l’incontournable Nocturne en ut dièse mineur de Chopin et le Csárdás obstiné de Liszt.


L’histoire s’arrête en 1955: à trente-quatre ans, Cziffra est reconnu par le régime, qui lui ouvre enfin la voie royale vers la reconnaissance et le succès. Mais il reste encore l’exil, la France, la découverte de La Chaise-Dieu, la tragédie familiale: matière à un second volet? En attendant, le «Le Pianiste aux 50 doigts», présenté à La Chaise-Dieu cet été puis aux «Rencontres musicales et littéraires en bord de Marne» du Perreux, dont Amoyel est le directeur artistique, voici deux semaines (voir ici), s’installe au Ranelagh jusqu’à la fin de l’année.


Le site du théâtre Le Ranelagh
Le site de Pascal Amoyel



Simon Corley

 

 

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