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Belles Créatures

Bruxelles
Bozar, Salle Henry Le Bœuf
11/12/2011 -  
Ludwig van Beethoven : Die Geschöpfe des Prometheus, opus 43 – Romance pour violon n°2, opus 50
Joseph Haydn : Symphonie n°104 « Londres »

Bernhard Forck (violon)
Akademie für Alte Musik Berlin, René Jabobs (direction)


R. Jacobs (© Marco Borggreve)


Le cycle « Orchestres classiques » du Bozar comporte cette saison quatre concerts qui permettent d’écouter des compositeurs classiques mais aussi romantiques – Beethoven, Gluck, Mozart ou encore Schubert – par des formations sur instruments anciens. La programmation réunit quelques ensembles et chefs de renom : Cappella Andrea Barca sous la direction d’András Schiff (31 janvier), Les Musiciens du Louvre-Grenoble avec, bien sûr, Marc Minkowski (15 février) et Les Agrémens conduits par Guy van Waas (17 avril), les seuls à se produire au Conservatoire. Déjà à l’affiche le 13 septembre dernier dans Acis, Galatea e Polifemo de Haendel, l’Akademie für Alte Musik Berlin mené par René Jacobs inaugure ce soir cette série de concerts.


Exécuter Les Créatures de Prométhée (1801) de Beethoven dans son entièreté constitue une entreprise originale dans la mesure où la postérité semble n’avoir retenu que l’Ouverture que Les Agrémens joueront d’ailleurs en avril. Intercalé entre la composition des Première et Deuxième Symphonies, cet ouvrage présente pourtant un réel intérêt. Plus d’un auront reconnu dans le seizième numéro le thème des variations finales de l’«Eroica», repris aussi dans les Variations pour piano opus 35, et remarqué la présence d’une harpe – une innovation pour l’époque – et, comme parfois chez Mozart, d’un cor de basset, ce curieux instrument plié en deux. Le livret de ce ballet est perdu mais, que cela ne tienne, René Jacobs a reconstitué le scénario, reproduit dans le programme. La partition a fait l’objet d’un véritable travail de fond qui la sert à merveille. Conciliant fermeté et souplesse, le chef assure une dynamique variée et soutenue. Le propos est restitué avec clarté grâce à l’excellence de cette formation fondée en 1982 et qui compte parmi les meilleures de sa catégorie : cordes affûtées et unies, bois séduisants et évocateurs, cuivres éclatants et ponctuels.


Placée en début de seconde partie, peut-être pour porter sa durée à une durée suffisante, la Seconde Romance pour violon (1802) ne suscite guère de commentaires, si ce n’est qu’elle permet d’apprécier les ressources de Bernhard Forck, un des Konzertmeister de cet orchestre qui évolue sans directeur musical fixe. Cette pièce ne fait pas le poids entre les Créatures de Prométhée et la Cent-quatrième Symphonie « Londres » (1795) de Haydn qui bénéficie de l’enthousiasme communicatif des musiciens. René Jacobs adopte pour des tempi enlevés, presque théâtraux, ce qui n’étonne pas de lui, mais sans que la stabilité et la lisibilité ne soient compromises, tandis que l’orchestre réagit au quart de tour tout en cultivant une sonorité des plus agréables. Le chef gantois n’apparaitra plus au Bozar cette saison mais il descendra dans la fosse de la Monnaie pour une nouvelle production d’Orlando de Haendel du 19 avril au 11 mai avec, cette fois, l’ensemble B’Rock (sic).


Le site de l’Akademie für Alte Musik Berlin



Sébastien Foucart

 

 

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