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Ambronay

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La première de J. E. Gardiner à Ambronay

Ambronay
Abbatiale
09/23/2000 -  

J.S. Bach,Passion selon st Jean
Ensemble et choeur Florilegium, Jonathan Tilbrook (dir.)

L'Espagne et l'Italie : Passions et mélancolie
Robert Expert (contre-ténor), La Primavera, Clémence Comte (dir.)

J.S. Bach,Cantates sacrées 25, 17, 78; Motet Komm, Jesus, komm
Monteverdi Choir, English Baroque Soloists, John Eliot Gardiner (dir.).

Après la version de Christoph Spering, Ambronay offrait une autre St Jean qui ne manqua pas de beaux moments. La grande surprise fut surtout l'extraordinaire évangéliste de Mark Wyne, à l'expression théâtrale, mais qui n'abîmait jamais son magnifique timbre, d'une grande finesse sur l'ensemble de la tessiture, tout en musicalité. Avec ce genre de ténor et celui récemment employé par Peter Neumann, la relève des grands évangélistes des années 70 - 80, qui racontaient véritablement une histoire, est assurée. Jésus et Pilate (Roderick Williams et Thomas Guthrie) avaient une belle prestance. La voix peu puissante de l'alto Sally Bruce-Payne s'est toutefois déployée avec émotion dans l'air avec viole obligée. L'orchestre proposait d'ailleurs un accompagnement de choix. Le choeur n'était pas en reste et a interprété les chorals avec fluidité.

L'émotion était également au rendez-vous avec le récital de Robert Expert, falsettiste expressif au beau timbre et à la voix ample. Il semble qu'il couvre parfois exagérément pour obtenir un velouté qui peut rappeler Gérard Lesne. Ses interventions étaient émaillées des sonates et autres chaconnes de Castello, Fontana, Vitali, Selma y Salaverde, Pandolfi Mealli. On aura admiré les trois merveilleuses cordes (viole de Maaike Boekholt, harpe de Pargit Schultheiss, théorbe et guitare de Regina Albanez), et les frétillements de la flûte de Clémence Comte, dignes du rossignol. Le principe du thème et de ses métamorphoses successives (diminutions, augmentations, transpositions) renvoyait aux trés beaux textes baroques des airs de Peri (trés beau Qual cadavero spirante, D'India, Monteverdi, Montesardo, De Borja, Frescobaldi, ...

Le plus grand succès fut bien sûr obtenu avec grande classe par John Eliot Gardiner dans le cadre de son Bach Cantata Pilgrimage. Que dire quand tout est parfait ? Puissance et expressivité des choeurs, orchestre royal, solistes au dessus de tout reproche (Malin Hartelius, Robin Tyson, James Gilchrist, Peter Harvey). Gardiner met en avant l'aspect massif et architectural des choeurs mais n'oublie jamais le sentiment et fait des merveilles dans le motet BWV 229. Pour parachever cette soirée impressionante, David Watkin proposa avec la maestria qu'on lui connaît la deuxième suite pour violoncelle solo.


Frédéric Gabriel

 

 

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