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Symphonie lémanique

Geneva
Victoria Hall
10/20/2011 -  et 21 octobre 2011
Franz Schubert: Ouverture dans le style italien, D. 590
Max Bruch: Concerto pour violon n° 3, op. 58
Robert Schumann: Symphonie n° 3 «Rhénane», op. 97

Bogdan Zvoristeanu (Violon)
Orchestre de la Suisse romande, Marek Janowski (Direction)


M. Janowski (© Felix Broede)


Un des meilleurs souvenirs musicaux que j’ai de ces dernières années genevoises est l’exécution aérée et nerveuse de la Cinquième Symphonie de Franz Schubert que Marek Janowski avait donnée en mai 2008. Ce sont les mêmes qualités que l’on retrouve en début de ce concert avec la rareté que représente cette Ouverture dans le style italien, qui, comme la Sixième Symphonie dont elle est contemporaine, fait un usage particulier des bois. L’effectif de chambre avec en particulier quatre Contrebasses et quatre violoncelles correspond mieux aux dimensions de la salle et cette œuvre modeste et plaisante se développe avec beaucoup de charme et de finesse.


C’est à l’un des deux premiers violons de l’orchestre que revient la lourde tâche de convaincre que le Troisième Concerto pour violon de Max Bruch est une œuvre de la même qualité que son célébrissime Premier, joué la saison genevoise passée par Julia Fischer. C’est cependant plus à celui de Johannes Brahms que l’on pense avec un premier mouvement Allegro energico d’une grande stature suivi d’un Adagio plein de poésie et d’un Finale Allegro molto plein de vigueur rythmique. Le premier mouvement est cependant moins construit que celui du Brahms et le discours musical se perd par moment. Le Finale est plein de rebondissement mais le sommet est sans conteste ce mouvement lent si poétique où alternent les interventions du soliste et un long passage orchestral aux couleurs d’automne. Il faut rendre hommage au violon solo de l’OSR, Bogdan Zvoristeanu, d’avoir appris par cœur cette pièce si difficile et si exigeante en particulier avec ces avalanches de doubles notes et également souligner l’élégance dont il sait faire preuve. Très applaudi par le public et les musiciens, il nous offre en bis le mouvement lent d’un concerto de Haydn soutenu par l’accompagnement complice des solistes des pupitres.


Marek Janowski a régulièrement joué les Symphonies de Schumann. Il adopte comme toujours des tempis vifs mais finalement plus mesurés que ceux qu’il avait choisi pour la précédente Quatrième Symphonie la saison passée. Si cette option limite quelque peu la splendeur sonore de l’orchestre, elle permet cependant à la ligne de se développer sans discontinuité. Les solistes sont très à leur aise, que ce soit le cor solo de Jean-Pierre Bery qui énonce le thème du premier mouvement avec beaucoup de grandeur ou surtout le trio des trombones trouvant de si belles couleurs dans le majestueux Feierlich, sommet de cette symphonie et une des pages les plus profondes que Schumann ait jamais écrites pour l’orchestre.


L’OSR a été pris au Grand Théatre par Andrea Chénier et a donné déjà son premier concert le 7 octobre dernier. La saison 2011-2012 devrait nous révéler plein de surprises puisqu’on retrouvera entre autres Marek Janowski convier une des altos solos dans le Harold en Italie de Berlioz, célébrer la Troisième Symphonied’Albert Roussel ou les Variations sur un thème de Paganini de Boris Blacher. Il dirigera également un festival Mozart Strauss en mai et y présentera le Fröhliche Werksatt pour instruments à vents, une rareté straussienne ainsi que ses Métamorphoses. Les artistes invités incluront Thomas Hampson, Lars Vogt, Gerhard Oppitz, Vadim Repin, mais on attend avec curiosité le premier concert de Neeme Järvi, futur directeur musical de l’OSR qui, fidèle à ses habitudes nous a réservé un programme dont il a le secret et qui comprendra une ouverture de Raff.



Antoine Leboyer

 

 

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