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Le gala des jeunes

Bucharest
Salle Mihail Jora, Société roumaine de radiodiffusion
09/11/2011 -  
Alexandre Scriabine : Etude en mi bémol mineur, op. 8 n°12 (#)
Georges Enesco : Sonate n° 2 pour violon et piano en fa mineur, op. 6: “Assez movementé”
Robert Schumann : Fantaisie pour violon en ré mineur op. 131 (*)
Antonín Dvorák : Concerto pour violoncelle n° 2 en si mineur op. 104

Jeung Beum Sohn (#), Verona Maier (piano), Alexandra Conunova (*), Haik Kazazyan (violon), Tian Bonian (violoncelle)
Orchestra Filarmonicii de Stat “Moldova” Iasi, Gheorghe Costin (direction)


T. Bonian


Nouveauté au concours Enesco cette année : le violoncelle est invité. Il nous vaut d’ailleurs une révélation, celle du Chinois Tian Bonian (1986), d’une étonnante maîtrise dans le Concerto de Dvorák. De la technique, mais sans effet inutile, une sonorité noble et généreuse, de la sensibilité, de l’âme aussi : une vraie nature de musicien, un garçon à suivre de près, déjà d’ailleurs titulaire de prix. Et l’Orchestre Philharmonique d’Etat « Moldova » d’Iasi, pour être imparfait, notamment côté petite harmonie, lui offre un très beau soutien grâce à un Gheorghe Costin attentif et inspiré, qui ne le lâche pas des yeux.


Pas de premier prix, en revanche, pour le piano et le violon. S’il fallait en juger par la seule Etude opus 8 n° 12 de Scriabine, on ne s’en étonnerait pas : le Coréen du Sud Jeung Beum Sohn (1991) s’y empêtre un peu, pèche par une sonorité sèche et un manque patent d’imagination : le trac, peut-être. La Moldave Alexandra Conunova (1988) et l’Arménien Haik Kazazyan (1982) se retrouvent ex-aequo : si le « Assez mouvementé » inaugural de la Deuxième Sonate pour violon et piano d’Enesco – créée à Paris par Jacques Thibaud et le compositeur – révèle chez la première une sonorité chaude et timbrée, on est davantage conquis par le second, dont la personnalité plus affirmée s’épanouit dans une Fantaisie de Schumann colorée et nuancée. Dans les deux cas, remarquable accompagnement de Verona Maier.


Au programme également la création de Mysterious place, de la Chinoise de Hong Kong Lam-Lan Chee, premier prix de composition il y a deux ans. Pièce bien faite, témoignant d’un métier certain, conjuguant un lyrisme assez occidental avec des sonorités plus exotiques, alternance de sonorités liquides, suspendues et d’éclats dionysiaques, souvent tout droit venus du Sacre du printemps, aux lignes claires et au tissu souple, que le chef et l’orchestre servent avec une belle précision. On entendra, en 2013, les œuvres des lauréats du prix de composition 2011, tous Coréens du Sud : pour la musique de chambre, Cytisus/a-Phonie de Kwang-Ho Cho et The Play of light, destiné à un quatuor à cordes, de Mihyun Woo, ainsi que The Human, poème symphonique de Chang Eunho.



Didier van Moere

 

 

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