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Péniche musicale

Paris
Péniche Anako
09/12/2011 -  
Franz Schubert : Gruppe aus dem Tartarus, D. 396
Johannes Brahms : O kühler Wald, opus 72 n° 3 – Dämmrung senkte sich von oben, opus 59 n° 1
Robert Schumann : Belsatzar, opus 57
Aaron Copland : Old American Songs I: «The Boatmen’s Dance» et «Long time ago» – Old American Songs II: «At the river» et «Ching-a-ring chaw»
Lili Boulanger : Reflets – Le Retour
Henri Duparc : L’Invitation au voyage – Le Galop
William Bolcom : Black Max – Love in the Thirties – Waitin’ – George

Damien Pass (baryton-basse), Chloé Ghisalberti (piano)


D. Pass


Les années passent, et c’est déjà la huitième édition des «Journées romantiques»: les journées sont des soirées et l’on n’y entend pas que de la musique romantique, mais peu importe, car au bassin de la Villette, ce festival s’emploie à réveiller durant la première quinzaine de septembre une saison parisienne encore un peu somnolente. La formule demeure inchangée: du 7 au 15 septembre, à bord de la Péniche Anako, amarrée quai de la Seine, et autour du directeur artistique, le pianiste David Selig, gravitent des étoiles (June Anderson, Abdel Rahman El Bacha, François Le Roux) mais aussi des musiciens confirmés (Michel Lethiec, Pierre Lénert, Maciej Pikulski) et des jeunes talents. Dans cette dernière catégorie, outre le violoncelliste Tristan Cornut et le pianiste Sanjay Mody, il faut également compter avec Damien Pass, dont la venue prend place entre deux représentations de Salomé à l’Opéra Bastille, où il parvient à se faire remarquer dans le modeste rôle du second Nazaréen.


Pensionnaire de l’Atelier lyrique de l’Opéra national de Paris depuis 2009, il est ici associé à l’un des chefs de chant de cette structure de formation, Chloé Ghisalberti. Devant une salle presque entièrement acquise d’emblée à sa cause, son récital est remarquablement construit, à l’image de l’enchaînement des quatre premières pages: deux puissantes ballades d’inspiration mythologique et biblique – Groupe surgi du Tartare (1817) et Belsatzar (1840) – entourant deux lieder plus intimistes de Brahms, «O kühler Wald» (1877) et «Dämmrung senkte sich von oben» (1873). Voix juste et bien assise, énonciation claire, ample tessiture à laquelle il manque simplement un peu de rondeur dans l’aigu, le baryton-basse australien en impose d’emblée, aussi bien dans la tonalité sombre voire dramatique de Schubert et Schumann que dans la conduite du chant chez Brahms.


Changement de registre de part et d’autre de l’entracte, avec quatre des dix Old American Songs (1950/1952) de Copland, dont il fait ressortir la saveur poétique, et un petit bouquet de mélodies françaises: les rares Reflets (1911) et Le Retour (1912) de Lili Boulanger, qui pâtissent un peu de la proximité avec l’un des joyaux du genre, L’Invitation au voyage (1870) de Duparc, suivi de Le Galop (1869). Dans l’extase comme dans la violence, Damien Pass convainc, mais sait aussi faire preuve d’humour dans quatre de la vingtaine de Cabaret Songs que William Bolcom (né en 1938) a écrites entre 1963 et 1996, reflet de ses prestations au piano avec son épouse Joan Morris: des chansons oscillant entre Weill, Ives et Bernstein, que les anglophones auront sans doute nettement plus appréciées grâce aux textes pince-sans-rire d’Arnold Weinstein (1927-2005). Et en bis, La Grenouillère (1938), associant Poulenc et Apollinaire, n’est finalement pas si éloignée de cet univers.


Le site des Journées romantiques
Le site de Damien Pass
Le site de Chloé Ghisalberti
Le site de William Bolcom



Simon Corley

 

 

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