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Trois trios

Salon-de-Provence
Château de l’Emperi
08/03/2011 -  
Frédéric Chopin: Trio avec piano, opus 8 (+)
Bedrich Smetana: Trio avec piano, opus 15 (#)
Leos Janácek: Pohádka (*)
Wolfgang Amadeus Mozart: Quatuor avec flûte n° 1, K. 285 (~)
Johannes Brahms: Trio pour violon, cor et piano, opus 40 (&)

Emmanuel Pahud (~) (flûte), Bruno Schneider (&) (cor), Maja Avramovic (~), Daishin Kashimoto (&), Alexander Sitkovetsky (#) (violon), Amihai Grosz (~) (alto), Tim Park (+ #), Zvi Plesser (* ~) (violoncelle), Kirill Gerstein (* &), Denis Pascal (+ #) (piano)


E. Pahud (© Lou Denim/EMI Classics)


Qualité du lieu, des artistes et de la programmation, le tout à prix fort raisonnable (15 euros): rien n’a véritablement changé par rapport aux éditions précédentes de Musique à l’Emperi. Mais ce mercredi confirme le sentiment éprouvé la veille: l’affluence n’est pas tout à fait aussi importante que les années passées. Effet de la crise ou bien – puisque rien n’a effectivement changé – impression d’usure ressentie par une partie du public? Il faut se consoler en se disant que la qualité supplée à la quantité, avec la venue de l’un des candidats aux «primaires citoyennes» organisées par le parti socialiste, accompagné de son épouse violoniste.


Dans les deux grands trios en sol mineur présentés successivement en première partie, c’est toutefois le piano qui est à l’honneur – les compositeurs étaient eux-mêmes virtuoses de l’instrument. Changeant de «l’ordinaire» romantique (Beethoven, Schubert, Mendelssohn, Brahms, ...) dans une production chambriste restreinte, chez l’un comme chez l’autre, celui de Smetana (1855) s’impose beaucoup plus nettement, marquant par sa charge émotionnelle et personnelle, comme son Premier Quatuor «De ma vie» vingt ans plus tard: un ton brahmsien dans le premier mouvement – mais son cadet n’a alors que vingt-deux ans! – et un parfum indéniablement plus tchèque dans les deux autres mouvements. Instrumentalement de premier ordre, l’interprétation prend en outre garde à ne pas verser dans le sentimentalisme. Denis Pascal, particulièrement sollicité, et Tim Park, pas encore remis de son accident de la veille, restent sur scène, mais au violon, Alexander Sitkovetsky est remplacé par Maja Avramovic, plus effacée, pour le Trio (1829) de Chopin: œuvre de jeunesse quoique contemporaine du Second Concerto, elle ne porte guère encore la marque de son auteur – sinon dans l’Allegretto final, de caractère dansant – décidément toujours un peu emprunté face aux formes classiques.


Cette très copieuse première partie s’achève avec Le Conte (1910/1923) de Janácek, dont Zvi Plesser et Kirill Gerstein parviennent à saisir les atmosphères variées et rapidement changeantes. Après l’entracte, deux pages plus familières se succèdent: le Premier Quatuor avec flûte (1777) de Mozart, où Emmanuel Pahud, entouré de deux de ses camarades de la Philharmonie de Berlin, Maja Avramovic et Amihai Grosz, ainsi que de Zvi Plesser, épate par son raffinement luxueux, tant dans la couleur que dans le phrasé, puis le Trio (1865) de Brahms, servi par le violon généreux, voire un peu sucré de Daishin Kashimoto, le piano très fiable de Kirill Gerstein et le cor à la sonorité délicieusement voilée de Bruno Schneider.
Le site d’Emmanuel Pahud





Simon Corley

 

 

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