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Carte blanche à Claire Désert

Paris
Orangerie du Domaine de Sceaux
07/17/2011 -  
14 heures 30
Alexander von Zemlinsky: Trio pour clarinette, violoncelle et piano, opus 3
Johannes Brahms: Danses hongroises, WoO 1 (extraites du deuxième cahier) (*) – Sonate pour violon et piano n° 3, opus 108 (*)

17 heures 30
Leos Janácek: Sonate pour violon et piano
Claude Debussy: Rhapsodie n° 1 pour clarinette et piano
Antonín Dvorák: Klid, opus 68 n° 5, B. 173 – Trio avec piano n° 4 «Dumky», opus 90, B. 166

Pierre Génisson (clarinette), Guillaume Chilemme (violon), Victor Julien-Laferrière (violoncelle), Nathanaël Gouin (*), Claire Désert (piano)


C. Désert (© Vincent Garnier)


C’est à une vraie fête en deux temps que le festival de l’Orangerie de Sceaux nous a conviés ce dimanche.


Première partie, Hambourg-Vienne, qui commence par un Trio de Zemlinsky, œuvre de jeunesse où l’influence de Brahms et de Dvorák est fortement présente. Ce n’est pas encore le Zemlinsky de la Symphonie lyrique mais des défauts excusables justement par sa jeunesse. Ensuite, Claire Désert et Nathanaël Gouin nous offrent, à quatre mains, un moment de détente avec des Danses hongroises de Brahms. Et puis, un grand moment de musique. Guillaume Chilemme, troisième prix du concours Jacques Thibaud 2010, accompagné par Nathanaël Gouin, nous offrent une Troisième Sonate de Brahms d’une haute tenue. En plus d’une parfaite technique et d’une somptueuse sonorité, un contrôle musical de l’œuvre qui prouve la maturité du violoniste et sa rigueur, dans le sens le plus noble du mot, discipline et fidélité. Comme on a eu raison de le choisir parmi les lauréats.


Seconde partie, entre Bohème et Moravie, où on retrouve le violoniste dans une ambiance différente. Ses qualités sont toujours là mais la Sonate de Janácek, contrairement à celle de Brahms ne trouve pas le bon équilibre entre le violon et le piano. C’est un problème récurrent dans ces sonates violon/piano, qui n’est pas toujours résolu correctement. Quand on pense que la première page du recueil des sonates violon/piano de Mozart indique «Sonates pour piano avec accompagnement de violon»! Une nouvelle surprise pour qui, comme moi, ne connaît pas l’œuvre avec la Rhapsodie pour clarinette que Debussy, qui n’adorait pas le conservatoire, a écrite justement pour le concours de clarinette de celui-ci. Epoustouflant Pierre Génisson qui nous fait faire deux découvertes. La première, des possibilités inouïes de la technique de l’instrument; la seconde, Debussy comme on ne le connaît pas. Claire Désert, omniprésente, est là, au piano, pour le soutenir. Un moment de grâce avec le chant du violoncelle dans une mélodie de Dvorák, Le Silence des bois. La fête se termine par le feu d’artifice du magnifique Dumky de Dvorák qui met tout le monde dans la joie d’un après-midi musical plein de bonheur.


Bien qu’il y ait dans le parc de belles cascades à visiter et une exposition de photos sur le thème de la Seine en Hauts-de-Seine, presque deux heures d’intervalle entre les deux concerts, c’est long. C’est la première expérience du genre à Sceaux. Je suis sûr que la prochaine fois, elle commencera à 15 heures 30. Cela permettra aussi de prolonger le temps du déjeuner dominical!



Benjamin Duvshani

 

 

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