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Revigorant

Paris
Opéra Comique
07/05/2011 -  
Gioacchino Rossini : La scala di seta: Ouverture
Wolfgang Amadeus Mozart : Concerto pour clarinette, K. 622
Franz Schubert : Symphonie n° 5, D. 485

Jérôme Voisin (clarinette)
Orchestre philharmonique de Radio France, Ton Koopman (direction)


T. Koopman (© Jaap van der Klomp)


Alors que l’offre symphonique – et même, hélas, l’offre tout court – se dilue progressivement dans la torpeur du désert musical de l’été parisien, l’Orchestre philharmonique de Radio France donne le dernier de ses trois concerts de la saison à l’Opéra Comique: après et Neville Marriner en novembre et Frans Brüggen en janvier, voici un autre «pape» néerlandais du baroque, Ton Koopman, familier du Philhar’ depuis plusieurs années.


Assez substantiellement modifié par rapport à celui qui avait été annoncé en début d’année, le court programme, idéal pour une chaude soirée d’été, tourne cependant toujours autour de Mozart, associé à deux compositeurs dont la musique est parfois comparée à la sienne. Ainsi de Rossini et de l’Ouverture de L’Echelle de soie (1812). L’effectif restreint (trente-et-une cordes) suffit largement pour la salle Favart, qui tend à ne pardonner aucun écart, à commencer par ceux des toujours périlleux cors naturels. Bon pied bon œil, affable et remonté comme un coucou, Koopman imprime à l’œuvre une direction alerte et mordante, parfois même anguleuse.


Alexandre Baty devait donner le Concerto pour trompette de Haydn, mais comme il n’avait pas été prévu qu’il soit amené à s’illustrer dès mars dernier dans le Concerto de Tomasi, c’est un autre soliste du Philhar’ (depuis 1996), Jérôme Voisin (né en 1972), qui est finalement mis en vedette. Davantage avec finesse et verdeur que velouté et rondeur, il joue le Concerto pour clarinette (1791) de Mozart dans un esprit plus chambriste que concertant, animé par le souci de faire de la musique à égalité avec ses camarades, qui, comme lui, ne s’interdisent pas des ornements. En bis, il prolonge la magie de l’Adagio central par le mouvement homologue, non sans parenté thématique, de la Sonate pour arpeggione (1824), dans un arrangement de Roland Pidoux où l’accompagnement est réduit aux seules cordes.


Excellente transition vers la Cinquième Symphonie (1816) du même Schubert, dont on se plaît généralement à souligner la grâce... mozartienne. Koopman aborde l’Andante de façon vraiment allante et le Menuet – bissé – de manière particulièrement vive et incisive, même dans son Trio. S’il situe la partition dans la filiation de Mozart, c’est bien sûr dans l’optique d’une interprétation inspirée par des préoccupations d’authenticité: le résultat ne se révèle pas nécessairement d’une grande souplesse, mais possède quelque chose de revigorant qui emporte l’adhésion du public.


Le site de Ton Koopman



Simon Corley

 

 

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