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Répertoire, pour le meilleur et pour le pire

Zurich
Opernhaus
04/10/2011 -  et 16* avril 2011
Giuseppe Verdi: Rigoletto


Elena Mosuc (Gilda), Katharina Peetz (Maddalena), Liuba Chuchrova (Giovanna), Ivana Krejcirikova (Contessa Ceprano), Andrea Schwendener (Page), Piotr Beczala/Vittorio Grigolo* (Il duca di Mantova), Leo Nucci (Rigoletto), Pavel Daniluk (Sparafucile), Valeriy Murga (Monterone), Morgan Moody (Marullo), Miroslav Christoff (Borsa), Giuseppe Scorsin (Ceprano), Armando Pina (Usciere)
Chœur de l'Opernhaus de Zurich, Ernst Raffelsberger (préparation), Orchestre de l'Opernhaus, Nello Santi (direction musicale)
Gilbert Deflo (mise en scène), William Orlandi (décors), Hans-Rudolf Kunz (lumières)


(© Suzanne Schwiertz)


Comme la plupart des opéras de la zone germanophone, l'Opernhaus de Zurich est un théâtre de répertoire, dans lequel le rideau se lève pratiquement tous les soirs. Dans ces conditions, il est difficile de garantir un nombre minimal de répétitions pour chaque représentation. Ainsi, pour cette reprise de Rigoletto, les décalages entre scène et fosse sont fréquents, mais heureusement l'expérimenté Nello Santi veille au grain avec professionnalisme. Les interventions du souffleur sont fréquentes et ne passent pas inaperçues, même au fond de la salle. Les solistes donnent l'impression de chanter chacun leur partition dans leur coin, au lieu de se fondre ensemble dans l'intrigue.


Mais d'où vient néanmoins que cette soirée sera, finalement, applaudie comme rarement? Galvanisés par l’enthousiasme du public, les trois interprètes principaux réussissent à faire des étincelles, en mettant en avant leurs indéniables talents vocaux. Vittorio Grigolo en duc de Mantoue en fait des tonnes, comme à son habitude: cabotin à souhait, il offre une caricature du ténor italien, chantant tout en force et s'attardant sur les notes finales, mais que le timbre est irrésistible, ardent et solaire! Elena Mosuc en Gilda n'est peut-être pas la plus passionnée des interprètes et ses aigus sonnent désormais un peu dur, mais la chanteuse est fine musicienne et son portrait de la jeune fille trahie est profondément touchant. Quant au vétéran Leo Nucci, qui fête ce soir-là son 69e anniversaire et qui approche le cap des 500 représentations du bouffon (un record!), il demeure le baryton Verdi par excellence, avec un magnifique legato et un phrasé impeccable, quand bien même le temps a désormais prise sur ses moyens vocaux.



Claudio Poloni

 

 

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