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Bruxelles
Bozar, Salle Henry Le Bœuf
01/29/2011 -  
Felix Mendelssohn : Le Songe d’une nuit d’été, opus 21: Ouverture
Joseph Canteloube : Chants d’Auvergne (extraits)
Anton Webern : Im Sommerwind
Claude Debussy : Images

Olga Pasichnyk (soprano)
Brussels Philharmonic-Het Vlaams radio orkest, Michel Tabachnik (direction)


M. Tabachnik (© Fred Toulet)


En résidence à Flagey, le Brussels Philharmonic-Het Vlaams radio orkest ne bénéficie pas moins de son propre cycle de concerts au Bozar, trois cette saison, les deux derniers sous la direction de Michel Tabachnik. Le chef suisse occupe depuis 2008 le poste de directeur artistique de cette formation qui adopte depuis cette même année un nom à rallonge probablement peu commercial. En contrepartie, le style de communication employé s’avère moderne au même titre que la mission, reprise dans le programme : « faire découvrir la musique classique à toutes les générations et rechercher des synergies avec d’autres disciplines artistiques ». Compte tenu des affinités de son maestro, cette formation défend aussi la musique de notre temps, comme le prouve notamment le concert du lendemain, à Mons, qui reprend les œuvres de ce samedi soir à l’exception de l’Ouverture du Songe d’une nuit d’été (1826) de Mendelssohn, remplacée par l’ouvrage d’un jeune compositeur primé par Tactus.


L’entrée en matière augure bien de la suite : athlétique et soignée, tranchante et nuancée si nécessaire, l’exécution de cette Ouverture d’un Felix encore adolescent dévoile un orchestre généreux. Webern n’était pas beaucoup plus âgé quand il composa Im Sommerwind (1904) avec lequel débute la seconde partie. Conçue peu avant que Schoenberg ne prenne le jeune homme sous son aile, cette œuvre consonante et évocatrice privilégie l’ampleur et la passion qui inscrivent cet essai dans le sillage de Mahler et Strauss. A elles seules, ces partitions indiquent la thématique retenue pour cette soirée, l’influence de la nature dans la musique : guère original, certes, mais cela permet d’entendre quelques Chants d’Auvergne de Canteloube, en fin de compte assez rares.

Résultat de la collecte et de l’arrangement de chants populaires du Cantal, de l’Aveyron et du Lot – Canteloube s’intéressa également à ceux d’autres régions –, ce cycle de mélodies chantées en occitan réclame une voix printanière et souriante, à quoi correspond celle d’Olga Pasichnyk. Les dix chants retenus (Baïlèro, Tchut, tchut, Passo pel prat, Lou coucut, Pastouro, sé tu m’aymo, Malurous qu’o uno fenno, La delaïssádo, Brezairola, Pastorale « Baïlèro, lèro lèro » et Lou diziou bé) dévoilent leur charme capiteux grâce à l’esprit (parfois la drôlerie), la délicatesse et la virtuosité dont témoigne la soprano ukrainienne ainsi qu’au niveau de finition des musiciens qui valorise une orchestration raffinée et chatoyante.


Avant d’entamer les Images (1908-1912) de Debussy, Michel Tabachnik informe le public que l’exécution ne suivra pas l’ordre des pièces précisé dans le programme: les « Gigues » sont suivies des « Rondes de printemps » qui, à leur tour, précèdent Iberia, triptyque plus approprié pour conclure la soirée avec faste. Malgré tout, le public ne se retient pas d’applaudir après les « Rondes de printemps » et « Par les rues et par les chemins ». D’un signe de la main, le chef indique aux spectateurs de réprimer leurs interventions, qui agacent d’ailleurs certains puristes, mais, d’un autre côté, ces manifestations saluent avec sincérité une prestation remarquable tant sur le plan du jeu collectif, net et vigoureux, que sur celui des interventions individuelles, en particulier celles des bois. Les cordes, quant à elles, se montrent fermes, chaleureuses et d’une belle plénitude. La richesse des timbres prodiguée par les exécutants et la profondeur des plans rendent justice à cet immense chef-d’œuvre « Le Matin d’un jour de fête » idéalement enlevé conclut une prestation d’un niveau plus que satisfaisant. Ceux qui ont raté ces Images pourront les écouter au Bozar les 1er et 3 avril par l’Orchestre national de Belgique ainsi que le 12 mai par l’Orchestre philharmonique de Liège...


L’orchestre revient au Bozar le 27 mai, toujours sous la direction de Michel Tabachnik : au programme, Harold en Italie de Berlioz, avec Nathan Braude à l’alto et, couplage logique, Une vie de héros de Strauss.


Le site du Brussels Philharmonic-Het Vlaams radio orkest
Le site de Michel Tabachnik



Sébastien Foucart

 

 

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