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Et le Quatuor Terpsycordes est arrivé ! Bruxelles Conservatoire 01/15/2011 - Joseph Haydn : Quatuor à cordes n° 38, opus 33 n°2 « La Plaisanterie »
Wolfgang Amadeus Mozart : Quintette pour clarinette et cordes, K. 581
Franz Schubert : Quatuor à cordes n°14, D. 810 « La Jeune Fille et la Mort » Nicolas Baldeyrou (clarinette)
Quatuor Terpsycordes: Girolamo Bottiglieri, Raya Raytcheva (violon), Caroline Haas (alto), François Grin (violoncelle)
Le Quatuor Terspycordes
Le destin s’abattrait-il sur le concert du 15 janvier au Conservatoire ? Le Quatuor Edding était initialement programmé mais, en plein remaniement, il a renoncé à sa prestation. Qu’à cela ne tienne, le Bozar avait trouvé un remplaçant de choix, le Quatuor Modigliani, qui, manque de chance, a annoncé le matin même qu’il n’allait pas pouvoir se produire, le premier violon étant tombé malade. Heureusement, le Quatuor Terpsycordes se trouvait à Bruxelles ce jour-là pour participer à une journée de manifestations organisée par Klara au Palais des Beaux-Arts. Les musiciens ont accepté de se substituer à leurs confrères dans un programme presque semblable à celui prévu à l’origine.
Cette formation fondée en 1997 et installée en Suisse débute la soirée en reprenant le Quatuor opus 33 n°2 « La Plaisanterie» (1781) de Haydn exécuté le matin. Les instruments sont d’époque, ce que confirment de légères traces d’acidité et un vibrato économe. Tout à fait dans l’esprit de cette musique, cette lecture ne suscite guère de réserve : pleine d’à propos et de finesse, elle repose sur des échanges vifs et limpides. Nicolas Baldeyrou rejoint ensuite ses partenaires imprévus pour le Quintette pour clarinette (1789) de Mozart qui figurait dès le début à l’affiche de cette soirée (et à celle du 11 décembre dernier...). S’il reste quelque peu en surface, le propos progresse avec sensibilité, chic et entrain. Quelques petites pailles n’amoindrissent pas l’intérêt de cette exécution d’un goût très sûr et dont se distingue une clarinette enjôleuse et nette. Le Quatuor Terpsycordes maintient une cohésion certaine malgré une altiste et un violoncelliste plus en retrait.
Pas de changement de programme non plus pour la seconde partie. Les héros du jour dévoilent le drame du Quatorzième Quatuor « La Jeune Fille et la Mort » (1824) de Schubert, si besoin en marquant les accents et en creusant la dynamique. Malgré l’urgence et l’âpreté dont ils font preuve, leur version conserve un niveau de lisibilité satisfaisant. Quant à la sonorité, un grain plus fin n’aurait pas été de trop. En guise de bis, le Largo cantabile du Quatuor opus 33 n°5 de Haydn met un terme à une soirée qui aurait pu ne pas avoir lieu. Le cycle n°10 « Quatuors à cordes » du Bozar s’achèvera avec le prochain concert qui se tiendra le 29 mars, cette fois à la Salle Henry Le Bœuf. Sauf imprévu, le Quatuor Hagen interprètera le Seizième Quatuor de Mozart, le Huitième Quatuor de Chostakovitch et le Quinzième Quatuor Schubert.
Le site du Quatuor Terpsycordes
Sébastien Foucart
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