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A la recherche d’une identité

Paris
Salle Gaveau
12/12/2010 -  
Franz Liszt: Mazeppa
Robert Schumann: Concerto pour piano, opus 54
Ludwig van Beethoven: Symphonie n° 6 «Pastorale», opus 68

Brigitte Engerer (piano)
Orchestre Lamoureux, Martin Lebel (direction)


M. Lebel


Parmi les trois associations symphoniques historiques de la capitale, l’Orchestre Lamoureux est celle qui peine le plus à trouver une identité, et ce encore plus après le départ de Yutaka Sado, qui en fut le chef principal de 1993 à la saison dernière: c’est ce que vient hélas confirmer ce programme intégralement romantique. Excellente idée, pourtant, que de ne pas oublier les treize poèmes symphoniques de Liszt, au-delà des inévitables Préludes: ainsi du puissant Mazeppa (1851/1854), qui manque toutefois ici trop souvent de flamme, sous la direction de Martin Lebel, un chef dont on ne saura malheureusement rien, puisque le nombre de programmes de salle mis à la disposition du public se révèle insuffisant.


Une pénurie qui trouve peut-être son explication dans l’affluence suscitée par la venue de Brigitte Engerer, décidément toujours très populaire. Sur un Yamaha qui donne ici ou là la fâcheuse impression de sortir d’un bastringue, la pianiste française semble une fois de plus jouer du Tchaïkovski, alors qu’il ne s’agit que du Concerto (1841/1845) de Schumann, mais elle aborde l’œuvre avec une générosité et une tendresse qui feront oublier à beaucoup un nombre assez considérable d’erreurs et approximations. Car le public est enchanté, d’autant qu’elle lui offre deux de ses bis d’élection: l’un associe opportunément Liszt et Schumann, avec l’arrangement (1848) par le premier d’un des lieder du second, «Widmung», qui ouvre le cycle Myrthen (1840); l’autre, le Nocturne en ut dièse mineur (1830) de Chopin, se déploie avec simplicité, débarrassé de ces excès d’affectation dont tant jugent bon de le lester.


L’après-midi se conclut avec une Sixième Symphonie «Pastorale» (1808) de Beethoven sans histoires, entre routine assoupie et bonnes inspirations, mais desservie par une performance instrumentale pour le moins flottante, notamment du côté des cors.



Simon Corley

 

 

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