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Exemplaire

Bruxelles
Conservatoire
12/11/2010 -  
Franz Schubert : Quatuor à cordes n°10, D. 87, opus 125 n°1
Samuel Barber : Quatuor à cordes, opus 11
Wolfgang Amadeus Mozart : Quintette pour clarinette et cordes, K. 581

Sabine Meyer (clarinette)
Quatuor de Tokyo : Martin Beaver, Kikuei Ikeda (violon), Kazuhide Isomura (alto), Clive Greensmith (violoncelle)


Le Quatuor de Tokyo (© Christian Ducasse)


Le Conservatoire de Bruxelles accueille chaque saison un cycle de musique de chambre produit par le Bozar. La Grande Salle, dont la nécessaire rénovation semble stagner, héberge ainsi une honorable formation le temps d’un concert. Fondé en 1969 à la Juilliard School of Music par des étudiants issus de la Toho School of Music de la capitale japonaise, le Quatuor de Tokyo a été remanié pour la dernière fois en 2002 : Martin Beaver rejoint le violoniste Kikuei Ikeda, l’altiste Kazuhide Isomura, membre fondateur, ainsi que le violoncelliste Clive Greensmith. Signe particulier, et non des moindres, les musiciens jouent sur le Quatuor Paganini, instruments de Stradivarius que leur prête la Nippon Music Foundation depuis 1995.


Est-ce dû à l’alliage des timbres conçus par le génial luthier, la sonorité qui se dégage dès le Dixième Quatuor à cordes (1813) de Schubert – né en 1808 et décédé soixante-dix ans plus tard d’après le programme – séduit par sa finesse et sa projection. Cette interprétation sereine, limpide et d’une rare précision éclaire les influences mozartiennes de cet ouvrage d’esprit déjà schubertien. Preuve d’un immense savoir-faire, les héros du jour concilient robustesse et élégance dans l’Allegro final. Le centenaire de la naissance de Barber sera passé quasiment inaperçu en cette année Chopin et, dans une moindre mesure, Schumann. Le Quatuor à cordes (1936) comporte ce fameux et irrésistible Adagio, popularisé grâce à sa transcription pour orchestre. Pourtant, cette composition concise, mais achevée non sans difficulté, mérite d’être connue, surtout que le Quatuor de Tokyo en traduit le drame et l’émotion avec toute la clarté et la pondération dont il est coutumier.


La présence de Sabine Meyer dans le Quintette pour clarinette et cordes (1789) de Mozart ne perturbe en rien la notable cohésion de la formation qui expose de nouveau sa plastique avantageuse. Cette lecture décantée et détaillée repose sur une confortable assise rythmique et suscite l’admiration grâce à sa verve et ses multiples nuances. Les interventions exquises et lumineuses de l’ancien membre de l’Orchestre philharmonique de Berlin s’allient naturellement aux cordes qui conservent toute leur élégance. Le noble lyrisme déployé par Martin Beaver ainsi que la verve délicate de Clive Greensmith se savourent avec gourmandise mais les membres japonais évoluent avec non moins de classe. Un bis aurait prolongé le plaisir mais à l’issue de cette soirée de haut vol, les musiciens n’avaient plus rien à prouver.


Le cycle « Musique de chambre » continue le 24 janvier, toujours au Conservatoire : Frank Peter Zimmermann, Antoine Tamestit et Heinrich Schiff se produiront dans le Trio à cordes de Schoenberg et le Divertimento K. 563 de Mozart. Quant à la résidence du Quatuor Artemis, débutée le mois dernier (voir ici), elle reprend ce mardi 14 décembre pour trois soirées consécutives.


Le site du Quatuor Tokyo
Le site de Sabine Meyer



Sébastien Foucart

 

 

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