About us / Contact

The Classical Music Network

Paris

Europe : Paris, Londn, Zurich, Geneva, Strasbourg, Bruxelles, Gent
America : New York, San Francisco, Montreal                       WORLD


Newsletter
Your email :

 

Back

Clarinette et alto schumanniens

Paris
Musée national de la marine
12/06/2010 -  
Robert Schumann : Fünf Stücke im Volkston, opus 102 – Drei Romanzen, opus 94 – Märchenbilder, opus 113 – Märchenerzählungen, opus 132

Franck Russo (clarinette, cor de basset), Samuel Hengebaert (alto), Pierre-Yves Hodique (piano)


F. Russo, P.-Y. Hodique


Inaugurée en 2009-2010, la saison musicale du Musée national de la marine se poursuit cette année dans le même esprit: partenariat avec le Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris (CNSMDP), tarif attractif (10 euros plein, 5 euros réduit) mais créneau difficile (le lundi à 19 heures). La programmation fait souvent référence à la mer et aux musiciens marins, bien sûr, tels ce concert intégralement dédié à Jean Cras en décembre 2009 (voir ici) ou ce programme Tansman/G. Finzi/Takemitsu/Cras intitulé «La mer, la mer, toujours recommencée...» dès le 13 décembre prochain avec l’Ensemble Hélios. Mais elle quitte parfois aussi ces rivages familiers pour s’aventurer à l’intérieur des terres: Schumann n’est certes pas une terra incognita, encore moins depuis la série de célébrations qui a ponctué tout au long de 2010 le bicentenaire de sa naissance, mais de la Saxe à la Rhénanie, son nom n’est pas principalement associé à l’élément marin ou, en tout cas, à un moindre degré que ses contemporains Wagner ou même Mendelssohn.


La grosse heure que dure cette séance monographique ne manque pas pour autant d’intérêt. A la différence de l’année passée, ce n’est pas un étudiant en musicologie qui présente les œuvres au public, mais les interprètes eux-mêmes. Passé par les classes de Florent Héau et Michel Moraguès à Rueil-Malmaison puis de Michel Arrignon à Paris, Franck Russo (né en 1986) propose ainsi ses adaptations, respectivement pour cor de basset et pour clarinette (en la) des Cinq pièces dans le ton populaire (1849) et des Trois Romances (1849) originellement destinées au violoncelle et au hautbois. Le cor de basset restitue bien les graves de la version originale et apporte à l’Opus 102 une onctuosité mais aussi une gouaille qui rend parfaitement justice à l’Humor schumannien, si présent dans ce cycle, tandis que la clarinette, instrument romantique par excellence pour lequel il a d’ailleurs laissé un important triptyque de Fantasiestücke, est tout à fait à son aise dans les pages lyriques de l’Opus 94.


La réverbération assez forte du lieu favorise les instruments à vent sur le piano... et le piano sur les cordes: les quatre Contes de fées (1851) permettent donc de mieux profiter du jeu de Pierre-Yves Hodique (né en 1988), véritable partenaire plus que simple accompagnateur, tandis que l’alto de Samuel Hengebaert doit s’efforcer de s’imposer dans cette acoustique difficile et parvient à faire apprécier la finesse de sa sonorité et la simplicité de son chant. Les trois musiciens sont réunis pour conclure avec les quatre Récits de contes de fées (1851), moment priviligié de complicité fraternelle dans la descendance mozartienne du Trio des quilles.


Le site du Musée national de la marine



Simon Corley

 

 

Copyright ©ConcertoNet.com