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Bonheur renouvelé

Paris
L’Archipel
06/23/2010 -  
Johannes Brahms : Sextuors n° 1, opus 18, et n° 2, opus 36

Charlotte Juillard, David Haroutunian (violon), Anne-Michèle Liénard, Marie-Emeline Charpentier (alto), Pauline Bartissol, Thomas Duran (violoncelle)





De même que Mozart et Schubert ont donné naissance au quintette à cordes, à deux altos ou à deux violoncelles, c’est Brahms qui a fondé le sextuor à cordes, dédiant à cette formation deux œuvres magistrales qui partagent un point commun, celui d’avoir bénéficié de la célébrité résultant de leur association à plusieurs films, respectivement Les Amants de Louis Malle (mais aussi La Pianiste de Michael Haneke) et Buffet froid de Bertrand Blier.


L’Archipel, avec ses deux salles de cinéma, était donc un lieu tout indiqué pour profiter du bonheur toujours renouvelé de pouvoir entendre ces deux Sextuors au cours de la même soirée, grâce aux musiciens qui y ont donné ses non moins merveilleux Quintettes en janvier dernier. Quatre d’entre eux sont issus de l’Orchestre philharmonique de Radio France: le violoniste David Haroutunian, les altistes Anne-Michèle Liénard et Marie-Emeline Charpentier ainsi que Pauline Bartissol, qui y est deuxième violoncelle solo. Ils se joignent à Charlotte Juillard, premier violon du Quatuor Zaïde, qui vient de remporter le prix de la critique musicale au concours de Bordeaux (voir ici), et à Thomas Duran, qui a récemment rejoint les rangs des violoncelles de l’Orchestre de Paris après avoir été premier solo à Bordeaux.


Ces Sextuors sont présentés dans l’ordre inverse de leur composition, choix sans doute justifié par le caractère plus symphonique du Premier (1860), mieux indiqué pour conclure le concert. Ils débutent donc par le Second (1865), dans une interprétation naturelle et fluide, privilégiant l’élan sur les zones d’ombre de la partition et caractérisée en outre par un excellent équilibre entre les différentes voix, même si l’acoustique tend à les individualiser plutôt qu’à les mêler. Pour le Premier sextuor, les pupitres sont intervertis, sauf chez les altistes: l’échange n’entraîne aucune baisse de niveau du côté des violoncelles, mais par rapport à sa collègue, le premier violon ne semble pas disposer d’une sonorité aussi séduisante et d’une intonation aussi sûre. Néanmoins, malgré un finale manquant parfois un peu d’allant, l’approche demeure tout aussi convaincante que dans le Second sextuor.



Simon Corley

 

 

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