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Conditions difficiles

Paris
Athénée - Théâtre Louis-Jouvet
05/31/2010 -  et 2 juin 2010 (Lyon)
Ludwig van Beethoven : Variations en ut mineur, WoO 80 – Quatuor n° 16, opus 135
Robert Schumann : Quintette avec piano, opus 44

Juliana Steinbach (piano), Quatuor Kuss: Jana Kuss, Oliver Wille (violon), William Coleman (alto), Mikayel Hakhnazaryan (violoncelle)


J. Steinbach (© Balász Böröcz/Pilvax Studio)



La fin de la «saison Blüthner» au cours de laquelle Juliana Steinbach se sera produite à quatre reprises à l’Athénée (mais aussi salle Molière à Lyon) a confirmé certaines des impressions données par le précédent concert de cette série (voir ici). L’association d’une acoustique très dure et d’un instrument cotonneux, dont la mécanique semble poser aux interprètes des difficultés d’articulation, ne sert pas la pianiste franco-brésilienne (née en 1979) dans les Variations en ut mineur (1806) de Beethoven, alors que sa technique lui permet de franchir sans peine les embûches tendues par la partition et que son jeu décidé et énergique paraît tout à fait approprié.


Après Sayaka Shoji en octobre et Jonas Vitaud en mars, Juliana Steinbach a invité le Quatuor Kuss. Dans le Seizième quatuor (1826), l’ensemble allemand fait davantage apprécier ses qualités conceptuelles que sa séduction instrumentale, peu aidé, il est vrai, par la sécheresse du lieu: si son Beethoven peut se montrer badin et facétieux dans l’Allegretto, il révèle avant tout un caractère râpeux et anguleux. Dans ce contexte décidément impitoyable avec le moindre défaut de finition, mettant en avant le piano et favorisant les frictions davantage que la fusion, le Quintette avec piano (1842) de Schumann, avec un tourneur de pages de luxe en la personne de Jonas Vitaud, confronte la manière très pensée et modérément expressive du quatuor avec celle de la pianiste, plus souple et chantante: un manque de cohésion et de liant moins sensible dans le Scherzo, trépidant, voire nerveux, que dans le deuxième mouvement, qui est toutefois bissé.


Le site du Quatuor Kuss



Simon Corley

 

 

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