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Moins de trente ans

Paris
Salle Pleyel
04/04/2010 -  et 30 (Massy), 31 (Chaville) mars 2010
Samuel Barber : Ouverture «The School for Scandal», opus 5
Max Bruch : Concerto pour violon n° 1, opus 26
Gustav Mahler : Symphonie n° 1

Alexandra Soumm (violon)
Orchestre national d’Ile-de-France, Yoel Levi (direction)


A. Soumm (© Inge Prader)


Ouverture/concerto/symphonie: séquence traditionnelle pour ce programme de l’Orchestre national d’Ile-de-France avec son directeur musical Yoel Levi. Petit effort d’originalité cependant parmi ces œuvres toutes trois écrites par des compositeurs âgés de moins de trente ans: la première permet en effet de rappeler que si l’on célèbre en 2010 Chopin et Schumann, c’est aussi le bien discret centenaire de Samuel Barber (1910-1981), qui aurait dû offrir l’occasion d’aller voir (et entendre) au-delà de son (trop?) célèbre Adagio. Ainsi de l’ouverture de concert The School for Scandal (1931), qui n’est pas destinée à introduire un opéra mais à évoquer la pièce éponyme (1777) de Sheridan: une classique forme à deux thèmes signée d’un brillant élève du Curtis Institute dont le langage reste alors imperméable aux mouvements musicaux des années 1920.


Comme Barber, Max Bruch (1838-1920) est également trop souvent considéré comme l’homme d’un seul «tube», en l’occurrence son Premier concerto pour violon (1866/1868). Alexandra Soumm l’a déjà donné en janvier 2009 avec l’Orchestre de Paris (voir ici) et l’a enregistré chez Claves (voir ici), couplé avec le Premier concerto de Paganini, qu’elle avait interprété en novembre 2007 avec l’Orchestre national d’Ile-de-France (voir ici). Rien de bien neuf, dès lors, à découvrir chez la violoniste russe (née en 1989), au jeu très généreux, physique et fougueux, voire accidenté, mêlant assurance, précision et séduction.


Elle offre en bis le premier mouvement (Allemande) de la Quatrième sonate (1923) d’Ysaÿe et rejoint après l’entracte les rangs du public pour la Première symphonie (1888) de Mahler. Dans le premier mouvement, Yoel Levi observe la reprise mais déçoit par une direction trop paisible et dépourvue de tension, pour ne pas dire terne et éteinte. Contraste radical dans le Scherzo, plein d’énergie et d’esprit, mais le troisième mouvement revient à une certaine prudence, qui a le mérite d’éviter les débordements de mauvais goût. Le finale manque de feu, même si les sept cors ainsi que la trompette et le trombone additionnels se lèvent pour entonner l’hymne conclusif. Les spectateurs saluent avec enthousiasme la performance de l’orchestre, au sein duquel se distingue tout particulièrement la trompette solo de Yohan Chetail, jamais pris en faute.



Simon Corley

 

 

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