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Ils écoutaient du piano debout

Paris
Auditorium du Louvre
02/18/2010 -  
Felix Mendelssohn : Variations sérieuses, opus 54
Ludwig van Beethoven : Sonate n° 14 «Clair de lune», opus 27 n° 2
Frédéric Chopin : Valses brillantes, opus 34
Franz Liszt : Ricordanza et Allegro agitato molto extraits des «Etudes d’exécution transcendante»

Alice Sara Ott (piano)


A. S. Ott (© Felix Broede)


Salle comble à l’auditorium du musée de Louvre, au point qu’une vingtaine de spectateurs assistent debout au concert d’Alice Sara Ott (née en 1988): longs cheveux noirs et robe verte comme lors de son apparition en août dernier à La Roque d’Anthéron (voir ici), elle débute par d’impeccables Variations sérieuses (1841) de Mendelssohn. Agile et puissante, mais sans brutalité, elle parvient à y évoquer aussi bien l’admirateur de Bach que le contemporain de Schumann.


Dans l’Adagio sostenuto initial de la Quatorzième sonate «Clair de lune» (1801), sa façon d’allonger systématiquement la croche pointée du thème à la main droite finit par agacer et si l’on ne peut qu’admirer la vélocité du Presto agitato final, l’ensemble ne rend guère justice au titre «quasi una fantasia» que Beethoven donna à ses deux sonates de l’Opus 27. Pas de récital de piano cette année sans Chopin, dont la pianiste munichoise vient d’enregistrer l’intégrale des Valses pour Deutsche Grammophon (voir ici). Dans les trois Valses brillantes de l’Opus 34 (1831-1838), le maniérisme guette – ces phrases murmurées, ces ralentis expressifs – mais elles ne volent pas leur qualificatif, dans des tempi très enlevés, même la poignante Deuxième, pourtant marquée «Lento», en paraît excessivement légère.


Alice Sara Ott a également déjà publié chez le même éditeur les douze Etudes d’exécution transcendante (1851) de Liszt, dont elle a choisi ici les neuvième («Ricordanza») et dixième («Allegro agitato molto»): un jeu quasi infaillible mais lisse, qui donne l’impression de manquer d’implication. En bis, «La Campanella», troisième des six Etudes d’après Paganini (1838) conclut de manière spectaculaire mais pas tapageuse.


Le site d’Alice Sara Ott



Simon Corley

 

 

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