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Flamme

Paris
Hôtel national des Invalides
02/12/2010 -  
Robert Schumann : Carnaval, opus 9
Johannes Brahms : Quatuor n° 2, opus 51 n° 2
Yohanan Chendler : «A sleepless night...» - from the Diwan
Antonín Dvorák : Quintette avec piano n° 2, opus 81, B. 155

Yaron Kohlberg (piano), Quatuor Ariel: Gershon Gerchikov, Alexandra Kazovsky (violon), Sergey Tarashchansky (alto), Amit Even-Tov (violoncelle)


Le Quatuor Ariel (© Susan Wilson)


Salle comble, ou plutôt salon comble aux Invalides pour ce concert de ProQuartet, marathon de près de deux heures de musique qui aura permis d’associer un pianiste et un quatuor dont Georges Zeisel précise que s’ils se connaissent depuis la petite enfance, ils ne s’étaient jusqu’alors jamais produits ensemble en public.


Yaron Kohlberg (né en 1983), deuxième prix au concours de Cleveland (2007), fait sensation dans un Carnaval (1835) parfaitement en place et magistralement conduit, aux sonorités somptueuses, mais, avant tout, animé par une vie incessante: chaque instant est passionnant, riche et coloré, et la galerie des personnages schumanniens défile joyeusement. Revers de la médaille: quelques passages paraissent brusques ou précipités, mais il ne faudra pas rater le retour de l’Israélien le 21 mai à Paris puis le 29 mai à Fontainebleau pour un récital à quatre mains avec son compatriote Bishara Harouny.


Fondé voici douze ans, bien qu’aucun de ses quatre membres ne soit encore trentenaire, et résidant à Boston depuis 2004, le Quatuor Ariel a obtenu le premier prix au concours Franz Schubert de Graz (2003) et le troisième prix du concours de Banff (2007). Il enflamme le Deuxième quatuor (1873) de Brahms, avec une générosité et une spontanéité qui met en valeur la dimension tzigane de l’œuvre: la partie centrale du Quasi minuetto et la coda de l’Allegro non assai final éclatent comme de véritables feux d’artifice. Les cordes claquent et malgré de menues imprécisions, la cohésion de la formation n’est jamais prise en défaut: encore une révélation, car il ne pourrait guère lui être reproché qu’une tendance à des phrasés sucrés et à des portamenti sentimentaux.


La seconde partie débute par une courte pièce (moins de cinq minutes) de Yohanan Chendler (né en 1983) spécialement écrite pour l’occasion: «A sleepless night...» - from the Diwan, inspirée d’un poème du Diwan de Yehuda Halevi (vers 1085-1141), offre des ambiances aussi nocturnes que cinématographiques. Pour le Second quintette avec piano (1887) de Dvorak, les violons permutent, mais l’énergie demeure intacte, avec une liberté et un lyrisme qui conviennent tout particulièrement à la «Dumka» (deuxième mouvement). Nonobstant quelques afféteries, comme ce ralentissement aussi systématique qu’irritant au milieu de la deuxième phrase du thème qui ouvre l’Allegro ma non troppo initial, comment résister à l’élan que les jeunes musiciens insufflent au Scherzo («Furiant»), repris en bis, puis au Finale?


Le site du Quatuor Ariel
Le site de Yaron Kohlberg



Simon Corley

 

 

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