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Impressions de concert

Bruxelles
Bozar, Salle Henry Le Bœuf
01/22/2010 -  et 23 (Antwerpen), 24 (Bruxelles) janvier 2010
Joseph Jongen : Impressions d’Ardennes, opus 44
Johannes Brahms : Concerto pour violon et orchestre, opus 77
Alexander von Zemlinsky : Sinfonietta, opus 23
Zoltán Kodály : Hary János, suite

Vadim Repin (violon)
Orchestre national de Belgique, Walter Weller (direction)




V. Repin (© Kasskara/DG)


L’Orchestre national de Belgique se produit à trois reprises, au Bozar et au deSingel d’Anvers, dans un des programmes les plus originaux de sa saison. Joseph Jongen devrait apparaître plus souvent à l’affiche des concerts symphoniques, d’autant que son catalogue est quantitativement et qualitativement non négligeable. Ses Impressions d’Ardennes (1913) constituent une agréable entrée en matière : composition de facture soignée, admirablement orchestrée et qui dénote l’influence de l’école franckiste, en particulier de Vincent d’Indy. D’allure toujours aussi bonhomme, Walter Weller met en valeur la beauté des thèmes.


C’est en jouant avec cette formation que Vadim Repin remporta le premier prix du Concours Reine Elisabeth en 1989. Le violoniste russe a enregistré récemment le Concerto pour violon (1878) de Brahms dont il joue la quelque peu extravagante cadence de Heifetz (voir ici) : sa prestation bruxelloise confirme une technique solide, mais loin d’être infaillible, et une riche sonorité mais son interprétation carrée, d’une émotion effectivement contenue et traditionnelle sur le plan de la dynamique et des tempi s’avère en définitive plus spectaculaire que séduisante. Cela ne manque pas de panache, encore moins de classe, mais d’élégance. Le chef autrichien conduit avec fermeté un orchestre fidèle à sa réputation. Malgré les applaudissements insistants du public, Vadim Repin ne concède aucun bis, ce qui n’a pas l’heur de plaire à certains.


La seconde partie procure par contre davantage de satisfactions, notamment grâce aux œuvres choisies, qui changent de l’ordinaire, à commencer par la très intéressante Sinfonietta (1934) de Zemlinsky : exécution limpide, incisive, d’une impeccable vitalité rythmique et aux contrastes expressifs judicieusement dosés. Pourquoi l’orchestre ne l’enregistrerait-il pas pour Fuga Libera avec lequel il réalise actuellement une belle série de disques (voir ici, ici et ici) ? Plus connue et complément idéal, la géniale Suite de Hary János (1926) de Kodály bénéficie d’une prestation réjouissante, colorée et probante, notamment chez les cuivres qui ne manquent pas d’humour. Il faudrait entendre ces musiciens dans d’autres œuvres du compositeur hongrois qui leur iraient comme un gant, par exemple les Danses de Galánta, Le Paon ou, scandaleusement rare, le Psalmus hungaricus.


Le prochain « Vendredi de l’ONB », de nouveau avec Walter Weller, aura lieu le 26 février avec, au programme, Atmosphères de Ligeti, le Triple Concerto de Beethoven, avec Alexander Melnikov, Isabelle Faust et Marie Hallynck, et les deux Suites de Bacchus et Ariane de Roussel, chef-d’œuvre absolu de la musique française.


Le site de Vadim Repin




Sébastien Foucart

 

 

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