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Pour l’exemple

Paris
Sorbonne (Amphithéâtre Richelieu)
01/22/2010 -  
Robert Schumann : Adagio et Allegro, opus 70 – Fünf Stücke im Volkston, opus 102
Frédéric Chopin : Sonate pour violoncelle et piano, opus 65

Maja Bogdanovic (violoncelle), Julien Gernay (piano)





C’est la rentrée! Les «Concerts de midi» de la Sorbonne reprennent, le vendredi à 12 heures 15 à l’amphithéâtre Richelieu. Pour à peine plus que le prix d’une place de cinéma, l’affiche n’est en rien bradée: Christophe Coin, les musiciens de l’Orchestre de Paris (à deux reprises) et de l’Orchestre national d’Ile-de-France, le Quatuor Renoir, le Quintette Moraguès et des talents prometteurs, comme il se doit. Animées comme de coutume de façon pédagogique par Jean-Pierre Bartoli, professeur à Paris-IV, qui associe présentation orale et exemples musicaux, ces onze séances, d’ici le 16 avril, s’inscrivent dans une thématique générale, cette année «L’Œuvre exemplaire»: davantage que du chef-d’œuvre comme paradigme de l’achèvement et de la perfection, il s’agit plutôt ici de l’exemplarité de l’œuvre parvenant à s’abstraire des normes et références.


Il faut en outre noter que dès le 29 janvier, les «Concerts de midi» rendront un hommage à celui qui en fut le fondateur en 1953, Jacques Chailley (1910-1999), rare occasion d’entendre quelques pièces d’un célèbre musicologue qui n’en était pas moins compositeur et dont on célèbre en 2010 le centenaire de la naissance. Mais 2010 offre aussi l’occasion de marquer le bicentenaire de deux génies venus au monde à trois mois d’intervalle et à 600 kilomètres de distance, Chopin (1er mars) et Schumann (8 juin), et ce dès le récital inaugural donné par deux jeunes artistes, partenaires à la scène comme à la ville, Maja Bogdanovic (née en 1982), troisième prix au concours des jeunesses musicales de Belgrade (2005), et Julien Gernay (né en 1981), le pianiste du Trio Magellan.


Comment échapper à l’imposant «exemple» laissé par Beethoven dans le domaine du duo pour violoncelle (ou violon) et piano? Car s’il a été le premier à véritablement inverser, au profit des cordes, la primauté entre les deux instruments, il a également laissé une empreinte considérable sur la forme. Schumann, en cette riche année 1849, tente de se soustraire à cette influence en recourant au diptyque Adagio et Allegro et à la suite pour les Cinq pièces dans le ton populaire. Le commentaire souligne l’importance des carrures rythmiques subtilement irrégulières, tandis que la violoncelliste serbe, richement accompagnée par le pianiste belge, s’impose davantage par sa qualité de chant et sa fougue que par la précision de son intonation.


Dans sa Sonate (1847), Chopin affronte quant à lui la forme classique, mais Jean-Pierre Bartoli met en lumière la liberté avec laquelle il s’approprie le genre, faisant succéder à la profusion d’idées du premier mouvement une mazurka, un nocturne et une tarentelle. Passionnée et tenue à la fois, avec un piano parfois trop en avant, l’interprétation recueille un beau succès, mais les contraintes inhérentes à l’université hôte font qu’il est hélas trop tard pour offrir un bis.


Le site des Concerts de midi de la Sorbonne
Le site de Maja Bogdanovic



Simon Corley

 

 

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