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Programme de saison

Paris
Salle Pleyel
12/19/2009 -  et 11 (Les Lilas), 12 (Massy), 13 (Villeparisis), 15 (Suresnes), 16 (Versailles), 17 (Antony), 18 (Saint-Maurice), 20 (Meaux) décembre 2009
Jacques Offenbach : Abendblätterwalzer – Extraits de «La Périchole», «La Grande-Duchesse de Gérolstein», «La Belle Hélène», «La Vie parisienne», «La Princesse de Trébizonde», «Les Brigands», «Le Papillon», «Pomme d’Api» et «Orphée aux Enfers»

Anne-Marguerite Werster (soprano), Gilles Ragon (ténor)
Orchestre national d’Ile-de-France, Jean-Christophe Keck (direction)


J.-C. Keck



Des fêtes de fin d’année sans Offenbach? Ce serait comme Pâques sans une Passion de Bach ou un réveillon sans champagne. Mais l’Orchestre national d’Ile-de-France, en présentant à neuf reprises dans la région un concert intitulé «La Gaîté lyrique», ne contente pas de se conformer à un rituel saisonnier, car le grand ordonnateur en est Jean-Christophe Keck, qui a donné son nom à l’édition des œuvres d’Offenbach (OEK) qu’il dirige chez Boosey & Hawkes/Bote & Bock. Non seulement les spectateurs bénéficient au fil de la soirée de ses commentaires d’ une grande spontanéité en même temps que d’une belle richesse en faits et en anecdotes pittoresques, mais sous sa baguette, la formation francilienne, passant avec aisance du peps au charme, montre qu’elle ne manque pas d’affinités avec ce répertoire bien moins facile qu’il y paraît.


Contribuant à rétablir l’authenticité dans des partitions trafiquées pendant plus d’un siècle, Keck aime à faire découvrir des pages oubliées: ainsi de cette très viennoise suite de valses Feuilles du soir (1864) – destinée à un concours organisé dans la capitale de l’Empire austro-hongrois et à l’occasion duquel Johann Strauss fils composa ses propres Feuilles du matin – ou d’un «Pas de deux» extrait du ballet-pantomime Le Papillon (1860), où l’on constate que ce n’est pas Tchaïkovski qui a inventé la grande cadence de harpe et le langoureux solo de violon. Mais le public (familial) n’est pas privé pour autant de ses «tubes» favoris, à commencer par le «Galop infernal» et trois autres extraits d’Orphée aux enfers (1858/1874).


Au total, ce sont des extraits de huit opéras-bouffes que se partagent, d’airs en duos, Anne-Marguerite Werster et Gilles Ragon: chantant par cœur et esquissant quelques jeux de scène, ils s’efforcent de dynamiser autant que possible l’exercice du récital. Ici aussi, les plus rares – La Princesse de Trébizonde (1869), Les Brigands (1869) et Pomme d’api (1873) – alternent avec les plus célèbres – La Grande-Duchesse de Gérolstein (1867), La Belle Hélène (1864), La Vie parisienne (1866/1873) et La Périchole (1868/1874), «Carmen de l’opérette» selon Saint-Saëns, les deux ouvrages ayant d’ailleurs leurs librettistes (Meilhac et Halévy) en commun. Malheureusement, l’acoustique de Pleyel, décidément capricieuse avec les voix, ne réussit qu’assez peu à la soprano et au ténor, qui ne parviennent pas toujours à passer l’orchestre et dont le souci d’articulation n’est en outre pas constant: les paroles sont certes parfois bien connues, mais une composante importante de l’alchimie d’Offenbach fait ainsi défaut.


Avec un tel programme, le succès est toutefois garanti: le duo reprend la «Séguedille» de La Périchole et, au déplaisir manifeste de certains musiciens, Keck fait ensuite rejouer un fragment du «Ballet pastoral» d’Orphée. Mais certains sont visiblement pressés d’en finir, quitte à paraître discourtois, car lorsque les deux chanteurs viennent saluer à nouveau, une partie de l’orchestre a déjà rejoint les coulisses.


Le site de Jean-Christophe Keck



Simon Corley

 

 

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