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Les dimanches de l’ONB

Bruxelles
Bozar, Salle Henry Le Bœuf
12/13/2009 -  
Richard Strauss : Don Juan, opus 20
Ludwig van Beethoven : Concerto pour piano n°1, opus 15
Arnold Schoenberg : Pelleas und Melisande, opus 5

Martin Helmchen (piano)
Orchestre national de Belgique, Walter Weller (direction)


W. Weller & M. Helmchen (© Frank Höhler & Marco Borggreve)


L’Orchestre national de Belgique continue d’occuper le créneau du dimanche à 15 heures au Bozar : dix concerts, cette saison, qui lui permettent de s’illustrer dans un répertoire allant de Barber à Zemlinsky, la plupart du temps avec Walter Weller, comme c’est le cas du quatrième. Le chef autrichien reprend Don Juan (1889) de Strauss qu’il avait choisi il y a trois ans alors que le poste de directeur musical était encore occupé par Mikko Franck (voir ici). Les musiciens affichent une excellente forme et livrent une interprétation remarquablement calibrée, virile et au lyrisme généreux. La transparence qu’obtient Weller valorise les interventions solistes, comme le dialogue réussi entre la clarinette, le hautbois et le basson dans l’épisode médian.


L’effectif convoqué sur scène pour le Premier Concerto pour piano (1795-1798) de Beethoven surprend par son importance, certes relative mais réelle à l’heure des lectures allégées. De fait, l’orchestre a la puissance de celui de l’« Empereur » alors que Martin Helmchen adopte un ton plutôt mozartien. Mais le jeu de ce dernier, noble, racé et lumineux, s’intègre sans difficulté dans l’accompagnement prodigué par l’orchestre dont les bois se montrent, par ailleurs, d’une séduction variable. Quoi qu’il en soit, malgré un Largo monotone, cette prestation affiche une bonne moyenne, en particulier grâce au savoir-faire du soliste qui veille à la finesse et à la clarté jusque dans les pianissimi, ce que vient confirmer le Bach offert en bis.


Les gros moyens sont de nouveau requis en seconde partie mais à bon escient puisqu’il s’agit de Pelléas et Mélisande (1903) de Schoenberg. Exécution probante mais inégale: Weller, toujours aussi olympien, galvanise ses troupes et expose les thèmes avec logique mais n’atteint pas le résultat attendu, alliage parfait de sensualité des timbres, de souffle dramatique et d’impact émotionnelle. Quelques signes de fatigue sont perceptibles mais cela n’écorne en rien la réputation de l’orchestre, manifestement toujours aussi ravi de travailler avec son directeur musical.


Toute la famille est conviée au concert de Noël que les musiciens donneront dans cette même salle le 20 décembre, à 17 heures 30, sous la direction de Dirk Brossé et dans une mise en scène de Sybille Wilson. Les Chœurs de l’Union européenne, des chanteurs « classiques » (Hendrickje van Kerckhove, Szabolcs Brickner) et de gospel (Ibernice Macbean) ainsi qu’un joueur de erhu seront de la partie.


Le site de Martin Helmchen



Sébastien Foucart

 

 

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