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Programme exigeant

Paris
Théâtre des Abbesses
12/12/2009 -  
Johann Sebastian Bach : Préludes et Fugues en mi bémol majeur, BWV 876, en ré dièse mineur, BWV 877, et en ré majeur, BWV 874, extraits du Second livre du «Clavier bien tempéré» (arrangements Mozart, K. 405 n° 2, n° 4 et n° 5)
Béla Bartók : Quatuor n° 2, opus 17, sz. 67
Johannes Brahms : Quatuor n° 3, opus 67

Quatuor Kuss: Jana Kuss, Oliver Wille (violon), William Coleman (alto), Mikayel Hakhnazaryan (violoncelle)


Le Quatuor Kuss (© Boris Streubel)



Constitué en 1991 par quatre étudiants de l’Académie Hanns Eisler de Berlin, le Quatuor Kuss a été renouvelé de moitié en 2001, avec l’intégration de l’altiste anglais William Coleman et du violoncelliste allemand Felix Nickel. C’est dans cette formation qu’il s’est déjà présenté à plusieurs reprises à Paris: en juin 2004 à la Cité de la musique (voir ici) puis en février 2005 au Louvre et en février 2008 aux Bouffes du Nord. Mais il a encore évolué depuis, avec l’arrivée du violoncelliste arménien Mikayel Hakhnazaryan.


Pour sa première venue au Théâtre de la Ville, en l’espèce au Théâtre des Abbesses, le Quatuor Kuss n’a pas choisi la facilité, avec trois œuvres exigeantes relevant de styles très différents. Impossible de tricher, d’emblée, dans trois des cinq Fugues du Second livre (1744) du Clavier bien tempéré de Bach adaptées par Mozart (1782), précédées de leurs Préludes, dont l’arrangement, comme le précise Jean-Michel Molkhou dans les notes de programme, est, quant à lui, d’attribution plus controversée. Erreurs instrumentales ou fautes de goût n’auraient pas pardonné, mais entre austérité excessive et romantisme déplacé, les musiciens parviennent à bien faire ressortir comment Mozart s’approprie ces pages de Bach. D’une même probité, le Deuxième quatuor (1917) de Bartók saisit par son expressionnisme et son âpreté: plus soucieux de cohésion que de sonorités confortables, le Quatuor Kuss en souligne la parenté avec la seconde Ecole de Vienne.


Contraste total après l’entracte avec le climat radieux du Troisième quatuor (1875) de Brahms: les Kuss y déploient une puissance et une robustesse mais aussi une légèreté dont ils n’avaient pas encore fait usage jusqu’alors. L’intonation des violons est parfois prise en défaut, mais il n’y a en revanche rien à redire à la justesse et au timbre de l’alto, qui trouve tout particulièrement à s’illustrer dans le troisième mouvement. En bis, le violoncelliste annonce une «miniature arménienne» de Komitas (1869-1935), le père de la musique arménienne: mélodies langoureuses et rythmes entraînants à la Khatchaturian, le public ne cache pas son bonheur.


Le site du Quatuor Kuss



Simon Corley

 

 

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