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Jeune schubertiade

Paris
Hôtel national des Invalides
11/27/2009 -  
Franz Schubert : Der Wanderer an den Mond, D. 870 – Die Sterne, D. 939 – Der Einsame, D. 800 – Ganymed, D. 544 – Schäfers Klagelied, D. 121 – An Silvia, D. 891 – Ständchen, D. 889 – Trio avec piano, D. 898

Guillaume Andrieux (baryton), Michaël Guido (piano), Trio Métabole: Matthieu Stefanelli (piano), Besa Cane (violon), Julien Lazignac (violoncelle)





Tout au long de l’année, les étudiants en cycles supérieurs du Conservatoire national supérieur de musique de Paris (CNSMDP) donnent de multiples concerts. S’ils sont généralement à entrée libre, ils ne sont nullement bradés pour autant – bien au contraire, ainsi qu’en témoigne cette «schubertiade» de la mi-journée en l’Hôtel national des Invalides: une présentation (écrite et orale) a été confiée à une «médiatrice», Oleksandra Novikova, elle-même étudiante en classe de culture musicale (et préposée à tourner les pages), tandis que les textes des mélodies ainsi que leur traduction sont distribués au public.


D’abord formés au CNR de Lyon avant d’avoir achevé leurs études à Paris, Guillaume Andrieux et Michaël Guido ont choisi sept lieder de Schubert. Le jeune chanteur possède une voix typique de baryton français, légère, au timbre clair, très à l’aise dans l’aigu, mais manquant de rondeur et de couleur dans le grave. En dépit d’un accent pas très idiomatique, sa prononciation est soignée, sa justesse est irréprochable et son tempérament lyrique fait merveille dans des pages telles que A Silvia (1826) ou Sérénade (1826), toutes deux sur des textes de Shakespeare. Le pianiste réalise quant à lui un remarquable travail d’accompagnement.


Constitué en 2007, le Trio Métabole a déjà été remarqué dans nos colonnes dans le Premier trio (1827) de Schubert (voir ici). Que dire de plus, sinon qu’il aborde ce pilier du répertoire avec l’inconscience désarmante de la jeunesse, mais une inconscience plus ingénue qu’arrogante? A la fois naturelle et engagée, leur interprétation au premier degré, dépourvue d’arrière-pensées, respire avec une évidence confondante: 40 minutes de pur bonheur, sans la moindre longueur, si divine fût-elle – un doux vent printanier en cette belle journée d’automne. Mais, même à cet âge-là, on ne vit pas que de bon air et d’intuition: il faut donc aussi saluer la qualité instrumentale des trois musiciens ainsi que le véritable partenariat qui les lie. Durant la belle carrière qui s’ouvre à eux, ils auront évidemment maintes fois l’occasion de rejouer ce Trio: au fil des ans, leur interprétation ne manquera pas d’être différente; meilleure, c’est une autre histoire, vu le niveau auquel ils se situent déjà.


L’actualité des manifestations publiques du Conservatoire de Paris
Le site de Matthieu Stefanelli et du Trio Métabole



Simon Corley

 

 

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