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Célébration du 22 Novembre

Geneva
Victoria Hall
11/22/2009 -  
Franz Joseph Haydn: Missa Sanctae Ceciliae Hob XXII/5
Rachel Harnisch (Soprano), Mi-Young Kim (Mezzo-Soprano), Jussi Myllys (Ténor), Jochen Jupfer (Basse)
Le Motet de Genève, OrcheStratus Genevensis, Ching-Lien Wu (direction)




La Messe de Sainte-Cécile de Joseph Haydn est-elle autant jouée qu’elle le mérite ? Après une telle exécution donnée bien évidemment le 22 Novembre, on peut en douter. Il s’agit pourtant d’une œuvre riche, variée et brillante écrite par un bouillonnant compositeur âgé de 34 ans et dont la forme laisse déjà entrevoir ce que sera la Missa Solemnis.


Seule la difficulté vocale et instrumentale très réelle pourrait justifier cette désaffection. Il faut voir cependant dans ce challenge la marque de l’ambition du chœur genevois du Motet dont je rappelle que c’est le pendant du Singverein viennois : un ensemble « amateur » de haut niveau qui par son travail et sa passion réussit à conquérir des œuvres de premier plan. Omniprésent dans cette partition, le chœur, très solide, trouve une grande variété de nuances et rend justice aux nombreux passages polyphoniques. S’il faut regretter que certaines attaques des ténors ne soient pas parfaitement assurées et que le chœur n’ait pas donné de vrai fortissimo (mais n’est pas ce dû à la conception du chef ?), les pupitres et en particulier les sopranos sont d’une grande solidité.


A la différence de l’Elias de Felix Mendelssohn joué l’an dernier, l’effectif orchestral léger (6 premiers et seconds violons, 4 altos et violoncelles et 2 contrebasses) est bien adapté à l’œuvre de Haydn. En particulier, la contribution des cordes fournit un support harmonique plus riche et équilibré aux chanteurs. Ching-Lien Wu, chef des chœurs du Grand Théâtre, se révèle attentive à la structure et à la polyphonie de l’œuvre, privilégiant avant tout sa clarté et son architecture.


Les solistes sont des habitués du Grand Théâtre. La mezzo sud-coréenne Mi-Young Kim a un beau timbre mais, souffrante, ne trouve pas le volume voulu par l’œuvre. Jussi Myllys, le Naraboth de la précédente représentation de Salomé, fait preuve d’un bel engagement dans ses solos mais n’est pas tout à fait à son aise face aux aigus du redoutable "Et incarnatus est". Rachel Harnisch, soprano suisse, est par contre remarquable. Elle possède une technique de premier plan d’une instrumentalité qui convient particulièrement à cette œuvre et son timbre fruité est superbe. Elle a déjà chanté Antonia dans les Contes d’Hoffmann genevois la saison dernière et sera, entre autres, la future Marcelline de Claudio Abbado à Lucerne la saison prochaine, Sainte-Cécile doit probablement déjà s’occuper de sa carrière.


Le site du Motet de Genève
Le site de Rachel Harnisch



Antoine Leboyer

 

 

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