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L’Orchestre de la concorde

San Sebastian
Auditorio Kursaal
08/06/2009 -  
Franz Liszt: Les Préludes
Richard Wagner: Tristan und Isolde (Vorspiel und Liebestod)
Hector Berlioz: Symphonie fantastique

West-Eastern Divan Orchestra, Daniel Barenboim (direction)


D. Barenboim (© Iñigo Ibañez)


On affirme que c’était la première participation de Daniel Barenboim à St. Sébastien. Il a été reçu avec la chaleur que l’on doit à un public généreux. Mieux : l’artiste a été applaudi, bien sûr, mais aussi la cause juste que cet ensemble représente. On connait l’origine de cet orchestre constitué de jeunes Arabes, d’Israéliens et, dès 2002, d’Espagnols. On ne va pas répéter l’histoire de la prouesse et de la générosité de Barenboim et du regretté Edward Saïd. Aujourd’hui, l’Orchestre du divan oriental-occidental jouit de la protection de la Communauté autonome de l’Andalousie et son siège est à Séville. D’ailleurs, c’est dans cette ville que ce même programme a été donné le 4 août, le 5 à Madrid, et le 6 à St. Sébastien. Et cette formation s’envolait dès le lendemain pour un concert en Suisse. Epuisant, n’est-ce pas ?


Ces musiciens sont très jeunes, il est vrai, et ils sont solides. Cela dit, ce n’est pas un orchestre comme les autres, avec ses horaires, ses syndicats et des institutions publiques frileuses. De plus, Barenboim est un artiste formidable, inépuisable : quelqu’un qui dirige les dix opéras de Wagner en deux semaines peut difficilement être battu.


Il y a une logique profonde dans ce programme : trois grands compositeurs hétérodoxes du XIXe siècle. Ceux qui n’ont pas suivi la forme symphonique de Beethoven, qui n’ont pas visité la « sonate » très souvent, qui étaient théâtraux, dramatiques, visuels, romanciers, historiens et dont la musique est descriptive ou opératique. Pourtant…


A défaut d’être très bon, ce concert fut simplement « bon ». La froideur du Liebestod n’est pas en cause, et encore moins la réception du public et l’enthousiasme du maestro et de ses musiciens. Les Préludes sont rendus de façon très analytique, pourrait-on dire, avec de la nuance, mais sans beaucoup de couleurs. La Fantastique n’est certes pas la meilleure interprétation de la carrière d’un grand maestro qui connait les coins et les recoins de cette symphonie fleuve comme personne. L’engagement de tous était palpable, sans toutefois donner l’impression de fatigue. Il ne serait pas impossible, ni même paradoxal, que les concerts de Séville et de Madrid aient permis plus de rigueur dans les détails.


Mais le concert fut un grand succès. Le public, reconnaissant, a fait un triomphe aux jeunes musiciens de deux pays ennemis, réunis pour une grande cause. Cette formation a reçu le Prix Prince des Asturies à la Concorde en 2002.


Un grand homme et grand artiste, Daniel Barenboim.


The West-Eastern Divan Orchestra



Santiago Martín Bermúdez

 

 

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