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Gaieté aixoise

Aix-en-Provence
Théâtre de l'Archevêché
07/05/2009 -  & 8, 9*, 11, 14, 16, 18, 20 juillet 2009
Jacques Offenbach: Orphée aux enfers
Pauline Courtin (Eurydice), Julien Behr (Orphée), Mathias Vidal (Aristée/Pluton), Francis Bouyer (Jupiter), Marie Gautrot (l'Opinion Publique), Jérôme Billy (John Styx), Paul Cremazy (Mercure), Emmanuelle de Negri (Cupidon), Soula Parassidis (Diane), Marie Kalinine (Vénus), Estelle Kaique (Minerve), Sabine Revault d'Allones (Junon)
Chœur du Festival d'Aix-en-Provence, Nicolas Kruger (Chef de chœur), Orchestre Camerata Salzburg, Alain Altinoglu (direction musicale)
Marion Bernede (dramaturgie), Jean Gaudin (collaborateur aux mouvements), Damien Caille-Perret (scénographie), Patrice Cauchetier (costumes), Joël Hourbeigt (lumières), Yves Beaunesne (mise en scène)


(© Elisabeth Carecchio)


Après les très sérieux Götterdämmerung (lire ici) et Idomeneo, rè di Creta (lire ici), le Festival d'Aix-en-Provence se détend avec Orphée aux enfers. Dieux et héros sont fatigués et il est bien normal qu'ils s'encanaillent un peu sur le Cours Mirabeau. Pour cette nouvelle production du Festival d'Aix et de l'Académie européenne de musique, le choix s'est porté sur la première version de l'ouvrage avec quelques ajouts de la version de 1874, notamment l'air des baisers de Cupidon dont il aurait été dommage de priver le spectateur.



Le metteur en scène Yves Beaunesne transpose l'action dans les années trente dans un décor digne d'un appartement bourgeois. Il fait d'Eurydice une soubrette, des dieux de l'Olympe un rassemblement de bourgeois oisifs et hauts en couleurs, de Cupidon un titi parisien, de l'Opinion Publique un photographe de presse, ou encore de Mercure un cycliste.



À défaut d'être désopilant, l'ensemble est bien mené, amusant, et sans excès dans la bouffonnerie. Le premier acte est un peu terne et le spectacle ne décolle vraiment qu'à partir du duo de la mouche au deuxième acte où le rythme s'accélère et où l'on entre enfin dans le vif du sujet. La troupe de chanteurs-acteurs, principalement francophones, fait preuve d'une vitalité, d'une verve et d'un talent qui font plaisir à voir et à entendre. Et, s'il vous plaît, point n'est besoin de faire appel à des danseurs professionnels pour le grand écart du galop: tous s'y prêtent avec la plus grande souplesse.


De cette excellente distribution, se détachent l'Aixoise Pauline Courtin, Eurydice pétulante, Jérôme Billy, irrésistible John Styx, Emmanuelle de Negri en Cupidon et Marie Gautrot dans le rôle de l'Opinion Publique.


Alain Altinoglu, pourtant à la tête de l'excellent Camerata Salzburg, dirige cette partition avec bien trop de cérémonie, surtout au premier acte, où il freine l'énergie du plateau. Il se rachète un peu en dirigeant l'incontournable bis du Galop infernal depuis la scène, se mêlant avec humour à la troupe et levant la jambe comme un danseur. Il n'ira toutefois pas jusqu'au grand écart.



Christian Dalzon

 

 

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