About us / Contact

The Classical Music Network

Bruxelles

Europe : Paris, Londn, Zurich, Geneva, Strasbourg, Bruxelles, Gent
America : New York, San Francisco, Montreal                       WORLD


Newsletter
Your email :

 

Back

Du théâtre, encore et toujours

Bruxelles
La Monnaie
06/09/2009 -  et 10, 12, 13, 14*, 16, 17, 19, 20, 23, 24, 26 juin 2009
Wolfgang Amadeus Mozart: Le Nozze di Figaro, K. 492
Stéphane Degout*/Roman Trekel (Conte Almaviva), Andrea Rost*/Virginia Tola (Contessa Almaviva), Ingela Bohlin*/Bernarda Bobro (Susanna), Alex Esposito*/Marco Vinco (Figaro), Sophie Marilley*/Janja Vuletic (Cherubino), Helen Field (Marcellina), Jan-Hendrik Rootering (Bartolo), John Graham-Hall (Don Basilio), Enrico Casari (Don Curzio), Frédéric Caton (Antonio), Fflur Wyn (Barbarina), Rosa Brandao, Ying Chun Lu (Due Donne)
Chœurs de la Monnaie, Piers Maxim (direction), Orchestre symphonique de la Monnaie, Jérémie Rhorer*/Peter Tomek
Christof Loy (mise en scène), Dagmar Pischel (reprise de la mise en scène), Herbert Murauer (décors et costumes), Reinhard Traub (éclairages), Jacqueline Davenport (chorégraphie)


(© Bernd Uhlig)


La saison lyrique de la Monnaie s’achève avec la production des Noces de Figaro créée en 1998 et déjà reprise en 2001. On retrouve donc cet intérieur bourgeois chichement meublé, ces murs défraîchis, ce parquet usé et abîmé, ces grandes portes gagnant à être revernies et cette table de noces en arrière-plan. Christof Loy avait offert une lecture d’une finesse et d’une lisibilité remarquables qui fonctionne encore aujourd’hui. Que les réfractaires au Regietheater se rassurent, c’est bien d’une folle journée qu’il s’agit, et ce malgré une pointe de gravité perceptible ça et là. Tout ce petit monde s’agite en tous sens, coure, frappe, se relève, se costume, sa cache, se découvre, et ce avec la précision des mécanismes d’horlogerie. L’acuité et l’habilité avec lesquelles le metteur en scène allemand caractérise chaque personnage et les fait interagir laissent une fois de plus admiratif. Invité maintes fois par la suite par Bernard Foccroulle (L’Enlèvement au Sérail en 1999, Eugène Onéguine et Le Chevalier à la rose en 2001, La Bohème en 2002), Christof Loy a depuis lors confirmé son statut de personnalité artistique incontournable du monde de l’opéra.


Les débuts de Jérémie Rhorer dans la fosse du théâtre bruxellois étaient attendus compte tenu de la forte impression qu’il a laissée dans Mozart, notamment à Beaune. L’Ouverture, énergique, élancée mais également nuancée, séduit et porte la barre très haut. Mais cette étoile montante parvient à maintenir sans peine cette théâtralité tandis que l’Orchestre symphonique de la Monnaie conserve une tenue instrumentale digne de sa réputation. Il reviendra la saison prochaine dans une nouvelle production d’Idoménée qui s’annonce prometteuse.


Dagmar Pischel, chargée de cette reprise, bénéficie d’une distribution (double pour les rôles principaux) sans faille, ce qui n’étonne plus dans cette maison. L’énergie ne tarde pas à irriguer le plateau mais malgré les exigences de Christof Loy, le beau chant reste de mise. Stéphane Degout (le Comte Almaviva), mozartien d’exception, Alex Esposito (Figaro), qui n’hésite pas à en faire des tonnes, l’impeccable John Graham-Hall (Don Basilio) et Sophie Marilley, Chérubin gauche mais amoureux, comme il se doit, semblent avoir conquis le public mais il convient de réserver une mention spéciale à Andrea Rost, qui incarne une Comtesse touchante et, surtout, à Ingela Bohlin, Susanna redoutablement séduisante. Puisse-t-elle se montrer aussi inspirée dans le costume d’Ilia en mars prochain que dans cette prise de rôle.


Le site de Christof Loy



Sébastien Foucart

 

 

Copyright ©ConcertoNet.com