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Vous prendrez du Suk ?

Bruxelles
Bozar, Salle Henry Le Bœuf
06/12/2009 -  et le 14 juin 2009
Richard Strauss: Vier letzte Lieder
Josef Suk: Symphonie n°2, opus 27 « Asraël »

Camilla Nylund (soprano)
Orchestre national de Belgique, Walter Weller (direction)


Camilla Nylund (© D.R.)


Walter Weller se produit pour la dernière fois, cette saison, à la tête de l’Orchestre national de Belgique qui se remet progressivement des éprouvantes finales du Concours Reine Elisabeth durant lesquelles il accompagna les douze candidats durant six soirées consécutives.


La brève première partie se résume aux Quatre derniers Lieder (1946-1948) de Richard Strauss que les grandes voix originaires de Finlande ne manquent pas d’inscrire à leur répertoire. Ce n’est pas Karita Mattila ni Soile Isokoski qui entre sur scène suivie de Walter Weller mais Camilla Nylund. Très élégamment vêtue et dotée d’un timbre séduisant, la soprano témoigne de pudeur, de recueillement et de sérénité mais cette interprétation touche peu, peut-être parce que la fusion avec l’orchestre ne s’opère pas parfaitement.


Ces derniers temps, dans la capitale, les amateurs de musique tchèque sont gâtés. Après la Première Symphonie de Martinu la veille par l’Orchestre philharmonique tchèque (voir ici), la Symphonie « Asraël » (1904-1905) de Josef Suk (1874-1935), un compositeur encore plus rarement joué que celui de Juliette, figure à l’affiche du Bozar. La mort traverse ce chef d’œuvre d’une heure et en cinq mouvements que Walter Weller fait se succéder quasiment sans interruption : l’intitulé se réfère à l’Ange de la mort de la mythologie hébraïque, la composition a débuté en 1904, après le décès de Dvorák, son beau-père, et s’est s’achevée l’année suivante suite à la disparition de son épouse.


Dans cette musique post-romantique et approchant de près l’expressionnisme, l’orchestre, précis et engagé, en illustre le climat de désolation, de peur et de lutte. L’impeccable cohésion d’ensemble et le soin scrupuleux des interventions des différents pupitres, des cordes, une fois de plus remarquables, aux vents en passant par les percussions, laissent admiratifs. Les musiciens peuvent être reconnaissants à leur directeur musical dont le travail de fond porte incontestablement ses fruits. Un disque chez Fuga Libera, dont la sortie est prévue à la fin de l’année, permettra de revivre cette convaincante prestation, couplée, en principe, avec La Légende des vainqueurs morts.


Le prochain concert de l’orchestre se tiendra le 20 juin, dans le cadre de la Fête de la Musique, et sera gratuit : sous la direction de Josep Pons, il interprètera Alter Klang de Benet Casablancas, le Deuxième Concerto pour piano de Rachmaninov, avec Jean-Claude Vanden Eynden, des extraits de La Vida breve de Falla et la Suite de l’Oiseau de feu de Stravinsky.


Le site de Camilla Nylund



Sébastien Foucart

 

 

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