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Soixante-cinq ans après

Israel
Opéra d’Israël
05/25/2009 -  et 26, 27, 28*, 30 mai, 1er, 3, 4, 5, 6, 7, 9, 10, 11, 12, 13 juin
Georges Bizet : Carmen
Rinat Shaham*/Tea Demurishvili (Carmen), Neil Shicoff/Scott Piper*/Yotam Cohen (Don José), Josef Wagner*/Mikolai Zalasinski (Escamillo), Serena Franocchia*/Noa Danon (Micaela), Vladimir Braun (Zuniga), Samuel de Beck Spitzer (Morales), Yossef Aridan (Le Remendado), Noah Briger (Le Dancaïre), Rachel Frenkel*/Bracha Kol (Mercedes), Hila Baggio*/Ira Bertman (Frasquita)
Chœur de l’Opéra d’Israël, Yishai Steckler (direction), Chœur Bat-Kol, Dalia Lazar-Shimon (direction), Orchestre de l’Opéra d’Israël-Orchestre symphonique de Rishon-LeZion, Emmanuel Joel-Hornak*/Yishai Steckler (direction musicale)
Franco Zeffirelli (mise en scène, décors et costumes), Knighten Smit (reprise de la mise en scène), Alberto Spiazi (costumes), Jeff Harris (lumières), Neta Shezaf (chorégraphies)


(© Yossi Zwecker)


Le premier opéra de ma vie fut Carmen. C’était en 1943, à Jérusalem, dans un cinéma transformé pour un soir en salle d’opéra, dans l’ambiance d’un opéra d’une petite ville de province d’Europe centrale, où les décors et les costumes sont réduits à leur plus simple expression, où le public chante avec les chanteurs et où les musiciens mangent et boivent pendant la représentation. L’opéra était chanté en hébreu.


En allant revoir Carmen à l’Opéra de Tel-Aviv, j’ai éprouvé l’effet Cendrillon. Un magnifique Centre des Arts de la Scène dont fait partie l’opéra, de toute beauté, intelligemment construit, avec des rangs courbés ainsi que la fosse d’orchestre, ce qui permet aux musiciens d’être à l’aise et au chef de mieux les contrôler. Même le foyer est remarquable avec ses stands offrant nourriture et boissons à des prix tout à fait raisonnables.


La production est inspirée de celle de Zeffirelli au Metropolitan (lire ici et ici). Enfin, un peu de réalisme et de classicisme. Après toutes les horreurs de mise en scène vues ces derniers temps, ça rafraîchit. Voilà un opéra qui est sans aucun doute de classe internationale. L’orchestre est remarquable, bien dirigé et sonne comme doit sonner un orchestre qui joue Carmen.


Carmen est Rinat Shaham que nous connaissons depuis qu’elle a chanté Didon à Aix-en-Provence. Elle a fait d’immenses progrès et dans la qualité de la voix et dans ses capacités de comédienne et de danseuse. Pour Don José, je n’ai pu entendre Neil Shicoff à la représentation à laquelle j’ai assisté : il fut remplacé par Scott Piper, de belle tenue et faible (de caractère) à souhait. L’Escamillo de Josef Wagner fut très correct et convaincant. La palme d’or de la matinée va sans conteste à Serena Franocchia pour sa Micaela exceptionnelle : le public ne s’est pas trompé dans ses applaudissements.


Je n’ai pas cessé, pendant le déroulement de l’opéra, à penser à l’enfant de 13 ans que j’étais, émerveillé et heureux, à la représentation de 1943. Quel chemin parcouru, pour l’opéra et pour moi ! Si vous êtes en Israël pendant les semaines à venir, ne vous privez pas du plaisir de voir cette Carmen.


Le site de l’Opéra d’Israël



Benjamin Duvshani

 

 

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