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En petit comité Bruxelles Chapelle des Capucins, Enghien 05/16/2009 - Johannes Brahms: Sonate pour alto et piano, opus 120 n°2
Paul Hindemith: Sonate pour alto et piano, opus 11 n°4
Henri Vieuxtemps: Sonate pour alto et piano, opus 36
Thérèse-Marie Gilissen (alto), Jean-Claude Vanden Eynden (piano)
Jean-Claude Van Den Eynden (© D.R.)
Le Festival musical d’Enghien, qui se tient cette année du 3 mai au 5 juin, propose quelques soirées de musique de chambre, souvent originales, mais aussi, traditionnellement, un concert instrumental et vocal réunissant professionnels et amateurs. Avec les Rencontres musicales internationales, qui ont lieu plus tard, ces manifestations animent quelque peu cette jolie ville qui semble toujours endormie. La Chapelle des Capucins accueille le récital de Thérèse-Marie Gilissen et Jean-Claude Vanden Eynden, tous deux enseignants au Conservatoire royal de Bruxelles, et pour lequel seulement quelques dizaines de personnes se sont déplacées. Mais, comme le rappelle, dans sa présentation liminaire, le fondateur Michel Van den Bossche, d’allure toujours aussi professorale, n’est-ce pas, à l’origine, la fonction de la musique de chambre que d’être jouée en petit comité ? L’ambiance est, de fait, bien conviviale puisqu’à la pause et après le concert, chacun est invité à prendre un verre, pour un prix modique, dans la buvette improvisée.
Initialement composée pour la clarinette, la Seconde Sonate de l’Opus 120 de Brahms (1894) illustre l’entente fructueuse entre l’altiste et le pianiste. Thérèse-Marie Gilissen fait preuve de sobriété, ce qui n’exclut pas la passion, et extrait de son instrument une sonorité fine et chaleureuse. Quant à Jean-Claude Vanden Eynden, il se montre égal à lui-même, c’est-à-dire excellent.
Paul Hindemith, qui a écrit des sonates pour quasiment tous les instruments de l’orchestre, en a laissé trois pour alto (dont il était un virtuose) et piano. La Quatrième Sonate de l’Opus 11 (1919), presque entièrement constituée de variations, bénéficie d’une lecture puissante, contrastée et solidement construite. Le duo interprète ensuite, avec toujours autant de relief et de soin, la ravissante Sonate pour alto et piano (1863) de Vieuxtemps, compositeur pas si souvent défendu que cela au concert. Le public, silencieux et concerné, obtiendra en bis un extrait des Märchenbilder, œuvre tardive de Schumann.
Le prochain concert aura lieu le 29 mai à 20 heures 30 dans l’Eglise du village voisin de Marcq où Agnès Peytour donnera un récital de harpe (œuvres de Scarlatti, Mozart, Hersant, Dizi, Fauré, Granados et Godefroid).
Le site du Festival musical d’Enghien
Sébastien Foucart
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