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Fin de cycle

Paris
Auditorium du Louvre
04/17/2009 -  
Ludwig van Beethoven : Variations sur un thème original, opus 76 – Sonate n° 26 «Les Adieux», opus 81a – Variations sur un thème original, WoO 80 – Sonate n° 14 «Clair de lune», opus 27 n° 2
Lise de la Salle (piano)


Lise de la Salle (© Stéphane Gallois/Naïve)



Lise de la Salle n’aura vingt-et-un ans que dans quelques semaines, mais elle possède déjà à son actif quatre albums, tous parus chez Naïve (voir ici et ici), témoignant d’une carrière internationale débutée avec une rare précocité. C’est à elle qu’il revenait de donner le dernier de la série de quatre récitals «Grands classiques» de l’Auditorium du Louvre: gratuits pour les moins de vingt-six ans, ces concerts seront consacrés de janvier à avril 2010 au répertoire pour violon et piano avec Alina Ibragimova, Erik Schumann, Alexandra Soumm et Kirill Troussov. Dédié au piano, le cycle 2009 s’achève avec Beethoven, après Debussy, Chopin et Liszt par Philippe Cassard, Simon Trpecski (voir ici) et Denis Kozhukhin.


Dernier recueil de variations avant les Diabelli, les six Variations sur un thème original (1809) en majeur demeurent peu connues, à l’exception du thème qui, transposé en si bémol et enrichi d’appogiatures poivrées, deviendra quelques années plus tard celui de la «Marche turque» de la musique de scène pour Les Ruines d’Athènes. Parfois un peu hésitante et incertaine dans cette entrée en matière, Lise de la Salle n’en privilégie pas moins le caractère ludique de l’œuvre, avec une franchise presque brutale. Entre errance et fulgurance, la Vingt-sixième sonate «Les Adieux» (1810) montre également sa capacité à faire remarquablement sonner l’instrument.


C’est avec gourmandise et détermination qu’elle se jette sur les difficultés techniques des trente-deux Variations sur un thème original (1806) en ut mineur: du grand piano romantique qui regarde déjà vers les Variations Paganini de Brahms. Main gauche fluide, main droite sobre, recto tono, le fameux Adagio sostenuto initial de la Quatorzième sonate «Clair de lune» (1801) ne s’alanguit pas inutilement; la tension monte avec l’Allegretto, abrupt et allant, pour se libérer pleinement dans un Presto agitato risqué, digne de l’Appassionata.


Abandonnant Beethoven, les deux bis contrastent radicalement l’un avec l’autre: la Sicilienne de la Sonate pour flûte et clavier BWV 1031 de Bach arrangée par Wilhelm Kempff, étrange et hypnotique, avec ses figures en doubles croches minutieusement détachées, comme une boîte à musique qui semble d’ailleurs près de se figer dans les dernières mesures, très ralenties, puis le swing irrésistible du dernier des trois Préludes (1926) de Gershwin.


Le site de Lise de la Salle



Simon Corley

 

 

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