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Viennoiseries

Normandie
Deauville (Salle Elie de Brignac)
04/17/2009 -  
Franz Schubert : Quatuor n° 12 («Quartettsatz»), D 703 – Trio avec piano n° 1, opus 99, D. 898 (*)
Ludwig van Beethoven : Trio avec piano n° 5 («Geister-Trio»), opus 70 n° 1 (#)

Carole Petitdemange (*), Olivia Hughes (#) (violon), Yan Levionnois (*),Victor Julien-Laferrière (#) (violoncelle), Adam Laloum (piano), Quatuor Ardeo: Carole Petitdemange, Olivia Hughes (violon), Caroline Donin (alto), Joëlle Martinez (violoncelle)


Le Quatuor Ardeo (© Sumiyo Ida)


Le Festival de Pâques de Deauville a finalement des aspects familiaux dans cette petite salle de bois Elie de Brignac ; parfois pénibles – beaucoup de personnes se connaissent, s’embrassent et bavardent tant que les concerts commencent systématiquement en retard, des spectateurs applaudissent n’importe quand – mais aussi tout à fait plaisants -les musiciens changeant pour chaque compositeur viennent s’asseoir au milieu du public après leur prestation. Ces musiciens forment d’ailleurs l’essentiel des jeunes présents dans la salle, le quatrième concert de cette année, dont le programme viennois d’un classicisme à toute épreuve avait rassemblé plus de monde qu’à l’accoutumée, ayant été à cet égard une heureuse exception confirmant malheureusement la règle.


En première partie, le Quatuor Ardeo fondé en 2001 et composé de quatre jeunes femmes, présentait une œuvre déjà donnée en 2006, Quartettsatz, premier mouvement d’un quatuor entamé en 1820 par Franz Schubert (1797-1828) mais resté inachevé. L’interprétation laissa aussi un goût d’inachevé: premier violon incertain, jeu dur, manque de finition, style boulé sans finesse ni inspiration, alors qu’une grue supportant une caméra – le concert étant enregistré non seulement par France Musique mais aussi par Mezzo – n’arrêtait pas, en silence contrairement à une régie insupportable de bout en bout, de s’agiter devant les artistes.


Dans l’esprit du festival, on changea ensuite d’équipe puisque Olivia Hughes resta sur scène pour être rejointe par Victor Julien-Laferrière et Adam Laloum et interpréter le Trio des esprits (1809) de Beethoven (1770-1827). L’équilibre entre les artistes fut bien meilleur qu’auparavant mais manquait une certaine fermeté dans les dynamiques. Le Largo central permit au violoncelle de s’exprimer dans un beau legato, le mouvement s’achevant avec des pizzicati quasiment en phase avec les cloches de l’église Saint-Augustin toute proche annonçant neuf heures du soir. On aurait aimé trouver plus d’esprit et de finesse dans le dernier mouvement mais il fut malgré tout bien enlevé.


Lors de la seconde partie, l’on retrouvait Schubert puisqu’il s’agissait de son imposant Premier trio (1828), le pianiste revenant sur scène mais cette fois en compagnie du très jeune Yan Levionnois, remarqué le 12 avril dans la même salle (voir ici) et de Carole Petitdemange. Les artistes étaient un peu plus dans leur élément à l’évidence: meilleure maîtrise technique, ton plus juste, deuxième mouvement (Andante un poco mosso) délicat et bien mené, dernier mouvement (Allegro vivace) marqué par la belle agilité d’un piano chantant et soucieux de ne pas écraser ses amis. Si le violon parut décevant dans le Scherzo, ce fut assurément globalement le mouvement le moins bien réussi, l’urgence paraissant mise de côté au profit d’une lecture bien sage voire scolaire mais l’ensemble était signé d’artistes plus que prometteurs.


Le public paraissait aussi ravi que les musiciens et obtint sans peine une reprise du dernier mouvement amplifiant les qualités décelées lors de l’écoute antérieure.


Le site du Quatuor Ardeo



Stéphane Guy

 

 

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