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Arbres généalogiques

Bruxelles
Bozar, Salle Henry Le Bœuf
03/27/2009 -  et les 26 (Luxembourg), 29 (Saarbrücken) mars 2009
Hector Berlioz : Le Carnaval romain, ouverture caractéristique, opus 9
Aram Khatchaturian : Concerto pour violon et orchestre
Jean Sibelius : Symphonie n°5, opus 82

Sergey Khachatryan (violon)
Orchestre philharmonique du Luxembourg, Jukka-Pekka Saraste (direction)


Sergey Khachatryan (© Philippe Gontier)



Invité régulier du Bozar, l’Orchestre philharmonique du Luxembourg se produit avec Jukka-Pekka Saraste, actuel directeur musical de l’Orchestre philharmonique d’Oslo, dans un programme présenté la veille au Grand-Duché et deux jours plus tard à Sarrebruck.


Le traditionnel triptyque ouverture/concerto/symphonie a encore de beaux jours devant lui. Conçu comme seconde ouverture à son (devenu rare) Benvenuto Cellini, le Carnaval romain (1844) de Berlioz offre à la formation luxembourgeoise l’occasion de s’ébrouer. Cette exécution brillante, rigoureusement calibrée, sans saturation ni précipitation, permet d’apprécier la discipline collective et la qualité des interventions solistes.


Depuis son premier prix au Concours Reine Elisabeth en 2005, Sergey Khachatryan apparaît lui aussi régulièrement au Bozar. Le public, venu nombreux, et sans doute pour lui, accueille triomphalement son interprétation exemplaire du Concerto pour violon (1940) de son compatriote et quasi-homonyme Aram Khatchaturian. Outre une maîtrise absolue de son Stradivarius, le jeune Arménien affiche la pleine maturité de son art. D’une constante justesse expressive, son jeu, chaleureux et d’une précision souveraine – l’archet semble à peine toucher les cordes –, évite la moindre esbroufe, ce qui contribue à rendre justice à cette partition, naguère défendue par David Oïstrakh, aujourd’hui un peu délaissée. Sergey Khachatryan ne cache pas son admiration pour le légendaire violoniste ; parions qu’il laissera une trace aussi durable dans les mémoires.


Après avoir prodigué un accompagnement de belle facture, Jukka-Pekka Saraste évolue également dans son arbre généalogique. Même si Esa-Pekka Salonen, autre élève de Jorma Panula, l’interprètera sur la même scène, le 9 septembre prochain, à la tête de l’Orchestre symphonique de la Radio suédoise, il ne fallait pas manquer cette Cinquième Symphonie (1914-1919) de Sibelius tant ce compositeur n’apparaît qu’occasionnellement dans les programmes bruxellois, à l’exception de son Concerto pour violon. Bien que la tension dramatique et le ton épique se maintiennent, il est permis de souhaiter une approche moins séquentielle et plus organique, davantage d’homogénéité dans la texture et un orchestre par moments plus vrombissant ou grouillant. Ces réserves formulées, Jukka-Pekka Saraste, qui ne rate pas les accords finaux, une des conclusions les plus originales et saisissantes du répertoire symphonique, figure parmi les chefs sur lesquels on peut compter.


L’orchestre revient à Bruxelles pas plus tard que le 4 avril prochain, cette fois à Flagey, pour un concert inscrit dans le cadre d’Ars Musica. Sous la direction de Pierre-André Valade, il interprètera des œuvres de Misato Mochizuki, Giovanni Verrando et Hugues Dufourt.


Le site de Sergey Khachatryan
Le site de l’Orchestre philharmonique du Luxembourg



Sébastien Foucart

 

 

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