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Piano-jazz russe Paris Auditorium du Louvre 01/15/2009 - Johann Sebastian Bach : Partita n° 1, BWV 825
Ludwig van Beethoven : Sonate n° 3, opus 2 n° 3
Franz Liszt : Feux follets (extrait des «Etudes d’exécution transcendante»)
Nikolaï Kapustin : Sonatina, opus 100 – Bagatelle, opus 59 n° 9 – Motive force, opus 45
Ilya Petrov (piano)
Ilya Petrov
Salle comble pour le premier récital parisien d’Ilya Petrov dans le cadre des «Concerts du jeudi» au Louvre. Né en 1985, le pianiste russe débute par une Première partita de Bach sans complexes, fraîche et lumineuse, claire et articulée, au toucher un peu trop dur. Partition sous les yeux, il n’en omet pas moins systématiquement les secondes reprises.
En dévoreur d’ivoire d’une belle générosité, il va sans cesse de l’avant dans la Troisième sonate (1795) de Beethoven, éludant ici aussi la reprise de l’Allegro con brio initial. Mais il se laisse parfois griser par sa propre virtuosité et sa fougue a tendance à dégénérer en démonstration de force et de virtuosité. C’est aussi le cas dans «Feux follets», cinquième des douze Etudes d’exécution transcendante (1851) de Liszt, abordée dans un tempo excessivement rapide qui en brouille la perception.
Comme Marc-André Hamelin et Steven Osborne au disque chez Hyperion, Petrov se fait le défenseur de la musique de son compatriote Nikolaï Kapustin (né en 1937), avec trois brèves pages – Sonatine (2000), la Neuvième des dix Bagatelles de l’Opus 59 (1991) et Motive force (1985) – représentatives d’un compositeur qui, élève d’Alexander Goldenweiser et d’Avrelian Rubakh, s’est d’abord fait connaître comme pianiste de jazz, dont il a repris les rythmes et harmonies. Après ces pièces d’esprit léger et d’une grande difficulté d’exécution, Petrov rejoue, en guise de bis, la Sarabande de la Première partita de Bach.
Simon Corley
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